Les Rencontres du Papotin - "Pas de langue de bois ici !", "Une interview culte !" : les internautes séduits par les questions des journalistes à Emmanuel Macron

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Dans "Les Rencontres du Papotin", le chef de l'État s'est confié comme rarement aux journalistes. (Capture d'écran France 2)

Ce samedi soir, sur France 2, Emmanuel Macron a répondu aux questions des journalistes atypiques de la rédaction des "Rencontres du Papotin". Dans une atmosphère bon enfant, le chef de l'État s'est ainsi livré comme rarement sur sa vie privée grâce à la franchise de ses intervieweurs. Les interrogations touchantes, profondes des journalistes mais aussi leurs interpellations ont fait l'unanimité sur Twitter.

Une interview déjà culte ? Ce samedi, juste après le journal de 20 heures, les téléspectateurs de France 2 ont assisté à un nouvel entretien des "Rencontres du Papotin", une interview dans laquelle les questions s'enchaînent très directement, sans filtre (on n'a pas peur du tutoiement), dans une atmosphère très bon enfant. Après Camille Cottin, Julien Doré et Gilles Lellouche ce soir, c'est Emmanuel Macron qui a accepté de se prêter à l'exercice. Ainsi, entouré d'une cinquantaine de journalistes atteints de troubles du spectre de l'autisme, le chef de l'État a pu répondre aux nombreuses interrogations tout aussi légères que profondes, touchantes et personnelles de ses intervieweurs. Cet entretien, enregistré le 28 novembre dernier au sein de l'Institut du monde arabe, reprend l'idée même du journal éponyme créé en 1990 par Driss El Kesri. Ce journal compte aujourd'hui 53 journalistes, tous atteints de troubles du spectre de l'autisme. Très vite, le ton est donné.

Grégory, l'un des journalistes présents, interpelle Emmanuel Macron : "Est-ce que vous avez beaucoup de pognon à l'Élysée ?" Le président, tout sourire, lui répond alors : "Alors ça dépend ce que tu appelles beaucoup de pognon (...) pour tout te dire, j'en avais plus avant de faire président ! (...) Par rapport à la moyenne, oui, après par rapport aux gens qui décident ou qui ont des responsabilités en entreprise, non." Yoan, un autre journaliste, enchaîne avec une nouvelle question : "Êtes-vous un partisan de droite ?" Plus tard, Stanislas a interpellé le président de la République sur la guerre en Ukraine et sur Vladimir Poutine avant de livrer une imitation de Nicolas Sarkozy à faire pâlir Nicolas Canteloup. Puis, Lucile a proposé un intermède musical en reprenant "Love Me, Please Love Me" de Michel Polnareff face à un président, séduit, qui assurait un playback. Puis arrive le tour de Marvin qui a demandé à Emmanuel Macron comment il pouvait améliorer la vie des autistes. Le chef de l'État a alors rapidement expliqué les dispositifs mis en place par le gouvernement, tout en évoquant sans réserve des difficultés.

"Leurs questions sont hyper intéressantes !"

Mais cette interview a fait l'objet de nombreux commentaires quant à la vie privée d'Emmanuel Macron, abordée à plusieurs reprises avec les journalistes. Ainsi, quand Sébastien interroge le chef de l'État sur sa grand-mère maternelle disparue (Germaine Noguès, dite "Manette"), les yeux d'Emmanuel Macron semblent s'embuer : "Manette te manque ?" "Oui, elle me manque parce qu'elle s'est beaucoup occupée de moi quand j'étais petit puis adolescent. (...) C'était un amour désintéressé. Elle m'a donné de son amour et de son temps et je pense qu'elle n'a jamais rien attendu en retour", explique le président d'une voix inhabituellement basse. D'autres interpellations ont quelque peu intrigué voire perturbé Emmanuel Macron, à l'image de celle d'Adrien, qui écrit dans un petit papier "qu'un président se doit de montrer l'exemple et ne pas se marier avec sa prof", faisant ainsi référence à son mariage avec Brigitte Macron, de 24 ans son aînée. "Elle était ma prof de théâtre, ça ne compte pas pareil", confie ainsi le président de la République, visiblement gêné. "Oh le malin, le malin !", lui répond Otto, très taquin.

De nombreux twittos ont visiblement été emballés par la spontanéité et la franchise des questions posées par les journalistes à Emmanuel Macron. Un format rare qui, selon eux, tranche avec les interviews plus "conventionnelles".