"Les médecins étaient choqués" : son implant contraceptif migre et se retrouve logé dans son coeur

En Australie, une jeune femme de 22 ans a commencé à ressentir des symptômes effrayants après s’être fait insérer un implant contraceptif dans le bras. L’implant avait en réalité migré vers son cœur.

"Les médecins étaient choqués" : son implant contraceptif migre et se retrouve logé dans son coeur

Les implants contraceptifs divisent, et pour cause. Comme le rapporte le Sun, une jeune Australienne de 22 ans a commencé à ressentir des symptômes effrayants après s’en être fait insérer un dans le bras. Elle souffrait de vomissements, de brûlures d’estomac, de saignements abondants et de palpitations cardiaques. Face à cette situation, la jeune femme a donc pris la décision de se le faire retirer, mais à sa plus grande surprise, et à celle des médecins, il n’était plus là.

Ils ont effectué plusieurs tests et ont finalement découvert qu'il était logé dans les artères pulmonaires de son cœur. “Les médecins étaient absolument choqués. Ils ne savaient pas quoi faire ou dire, ni comment ils allaient réparer cela. Ils m’ont dit que cela n’était jamais arrivé auparavant. J’étais totalement à court de mots et absolument terrifiée”, s’est-elle remémorée tout en se rappelant de signes avant-coureurs. "Avec le recul, je me rends compte que je ne l’ai jamais vraiment senti dans mon bras. Donc évidemment, il n’a pas été implanté correctement”.

La jeune femme est donc aujourd’hui contrainte de passer sous le billard pour retirer l’implant Nexplanon de là où il s’est logé : une première opération aux poumons, prévue ce jeudi 28 septembre, et éventuellement une opération à cœur ouvert. Selon les dernières informations rapportées, elle devra passer une semaine à l'hôpital et prendre encore six à huit semaines d'arrêt de travail pour se rétablir. La jeune femme a expliqué craindre d’éventuelles complications liées à l’opération.

Selon l’ANSM, le phénomène de "migration" pourrait être dû à une insertion trop profonde au moment de la pose, conduisant au positionnement de l’implant directement dans un vaisseau sanguin. "Une autre hypothèse serait que la migration survient à distance de la pose, à la suite d’un choc ou à la répétition de certains mouvements. Une particularité anatomique n’est pas non plus exclue", a également indiqué l’organisme.

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200 000 femmes y ont recours chaque année

Pour rappel, l’implant contraceptif est un petit bâtonnet de la grosseur d’une allumette, mesurant 4 cm de long sur 2 mm de diamètre. Il libère quotidiennement une faible quantité d’hormone pour empêcher l’ovulation. Généralement considérée comme une méthode contraceptive sûre, elle est vue comme une solution pratique pour les personnes qui pourraient oublier de prendre une pilule quotidienne ou qui ne veulent pas prendre d'œstrogènes.

Les effets secondaires les plus fréquents comprennent des dérèglements du cycle menstruel (saignements irréguliers, absents ou augmentés). D’autres effets moins courants peuvent survenir comme une légère prise de poids, une accentuation des problèmes d’acné, une labilité émotionnelle, des maux de tête ou une douleur mammaire. Chaque année, environ 200 000 femmes ont recours à Nexplanon, seul implant contraceptif commercialisé en France.

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