Les 10 décors les plus dangereux de films

Les standards modernes relatifs à la santé et à la sécurité tendent à protéger les équipes cinématographiques du danger mais il n’en a pas toujours été ainsi. De plus, des événements impondérables peuvent venir gâcher la fête. Voici les 10 tournages les plus dangereux de films…

Apocalypse Now’ (1979)

Tout comme le Colonel Kurtz glisse vers la folie, Francis Ford Coppola en a fait de même lorsqu’il a réalisé ce film. Le film avait déjà été retardé et il avait dépassé le budget initial lorsque le typhon Olga ravagea les décors. Dean Tavoularis explique qu’il regardait la pluie « blanchir les terres » tandis que les arbres « penchaient dangereusement à un angle de 45° ».

La production était assaillie de problèmes. La guerre civile qui frappait les Philippines n’en était pas un des moindres. Il y avait un besoin constant de gardes du corps et de personnel de sécurité. L’équipe en a fait les frais : Dennis Hopper, complètement à côté de ses pompes, a réclamé de la cocaïne sur le tournage tandis que Martin Sheen a fait une crise cardiaque quasi fatale et a du parcourir une certaine distance pour trouver de l’aide. Il est réapparu sur scène un mois plus tard.

‘Le conquérant’ (1956)

Si les réalisateurs de ce film, mettant John Wayne à l’honneur et retraçant la vie de Gengis Khan, pensaient que seules les critiques négatives pouvaient leur faire du mal, ils se trompaient lourdement. Le film fut tourné en Utah, non loin d’un site d’essais nucléaires du Nevada. Un grand pourcentage de l’équipe développa des cancers en raison des radiations. Le réalisateur Dick Powell mourut sept ans plus tard des suites d’un cancer. Wayne, Susan Hayward et Agnes Moorehead moururent d’un cancer dans les années 70. Les visiteurs qui s’étaient rendus sur le site du tournage connurent le même sort funeste. Le magazine People certifia que sur les 220 membres de l’équipe, 91 développèrent un cancer et 46 en moururent. Aucune procédure judiciaire n’a jamais été diligentée.

‘La Malédiction’ (1976)

Simple malchance ou véritable malédiction, le tournage du film s’est transformé en sérieuse prise de risque sanitaire. La foudre est tombée à trois reprises sur l’avion emprunté par l’équipe. L’hôtel dans lequel le producteur résidait a été bombardé par l’IRA tout comme le restaurant où l’équipe était censée se rendre. Un dresseur de tigre est mort pendant le tournage. Un avion initialement prévu pour être utilisé sur le tournage fut réhabilité en ligne de voyageurs et s’écrasa. Tous les passagers trépassèrent. L’accident le plus sinistre impliqua John Richardson, consultant en effets spéciaux qui eut un accident de voiture. Son assistant fut tué. Lorsque Richardson émergea de l’épave, il leva les yeux et vit un panneau routier indiquant ‘Onmen, 66.6 k’. Et c’était un vendredi 13. On aimerait presque croire à une suite de –malheureuses-coïncidences…

'Roar’ (1981)

Cette pauvre Tippi Hedren… Elle avait pourtant survécu aux attaques d’oiseaux dans le film de Hitchcock. Elle n’avait pas dû lire son contrat pour le film 'Roar’ dans les détails… Hedren et ses trois enfants (y compris sa vraie fille Melanie Griffith) durent retourner voir le père de famille pour constater que ses animaux sauvages étaient vraiment vraiment très féroces…

Le tournage fut un véritable carnage et plusieurs animaux attaquèrent réellement les acteurs. Ces prises furent conservées. Hedren fut mordue au cou par un lion, avec à la clé 38 points de suture. La prise fut conservée. Griffith fut également attaquée et eut 50 points de suture au visage. Jan de Bont fut attaqué par un lion et son cuir chevelu en pâtit. L’assistant réalisateur eut la gorge ouverte et une oreille quasi arrachée. Presque un remake du livre de la jungle en somme…

'Fitzcarraldo’ (1982)

Le réalisateur Werner Herzog a réalisé une mission quasi impossible. Son film met à l’honneur la traversée d’un énorme bateau devant gravir une colline péruvienne pour accéder à une mine. Werzog a voulu refléter la réalité. Ce travail de Titan mit l’équipe à cran. Plusieurs membres furent blessés. Klaus Kinski, l’un des acteurs-phare, ne décolérait pas et soulignait l’inutilité de cette tâche. Ceci choqua les péruviens enrôlés sur le tournage. Herzog raconta que le chef de la tribu lui proposa même de tuer Kinski pour de vrai. Le réalisateur refusa catégoriquement. Après tout, il avait encore besoin de ses services… Quel professionnalisme !

'Ben-Hur’ (1959)

Film épique par excellence, 'Ben Hur’ s’est avéré à la fois emblématique et épuisant. 1 000 artisans s’échinèrent pendant plus d’un an à construire le chariot de la course dans l’arène tandis que les cow-boys durent s’occuper d’un millier de personnes travaillant pour le film et prêts à se quereller pour un oui ou pour un non. La course fut féroce et faillit coûter la vie à de vaillants cascadeurs. Joe Canutt fut projeté en l’air par accident mais la prise fut conservée. Une rumeur a même couru clamant que l’un des cascadeurs avait été tué mais ceci n’a jamais été prouvé.

‘Les Anges de l’Enfer’ (1930)

Howard Hughes fut à la fois aventurier, entrepreneur, génie mais en aucun cas il ne fut spécialisé dans les domaines de la santé et de la sécurité. Son film épique mettant à l'honneur les combats aériens de la première guerre mondiale comportent des séquences aériennes spectaculaires. Après tout, cela ne faisait que 30 ans que les frères Wright avaient envahi l’espace. Un peu comme si 'Fast & Furious’ était sorti en 1913… Des accidents survinrent pendant le tournage. Trois pilotes furent tués ainsi qu’un mécanicien. Hughes en fit lui-même les frais. Il se fractura le crâne et dut avoir recours à une opération de chirurgie réparatrice.

‘La quatrième dimension : le film’ (1983)

Ce film changea Hollywood à jamais mais pas pour les bonnes raisons… Ce classique de science-fiction fut à jamais entaché lorsque le 23 juillet 1982, un accident d’hélicoptère coûta la vie à Vic Marrow ainsi qu’à deux enfants acteurs, qui travaillaient illégalement. L’accident survint lorsque des feux d’artifice furent lancés trop près de l’engin, le pilote dut faire un atterrissage forcé. Morrow et les enfants vietnamiens furent tués sur le coup, hachés par les hélices de l'engin. Le réalisateur John Landis et les membres de l’équipe furent poursuivis pour homicide involontaire mais aucun ne fut déclaré coupable. Il s’ensuivit un renforcement des règles de sécurité sur les tournages de films.

‘La Passion du Christ’ (2004)

On n’incarne pas le Fils de Dieu à la légère. Mel Gibson avait pourtant mis en garde Jim Caviezel, qui incarnait Jésus dans le film. Il ne pensait pas pour autant que sa santé risquait d’en pâtir. Caviezel fit l’objet de tortures physiques et fut fouetté 2 fois par accident. Ces coups de fouet lui laissèrent une grande cicatrice dans le dos. Il se disloqua l’épaule en portant une croix pesant 70 k. Il fut en hypothermie lors d’une nuit de tournage en Italie. Et pire encore, il fut frappé par la foudre. Il dut même subir une intervention cardiaque à la fin. Ça n’est vraiment pas de tout repos de travailler avec Mel Gibson…

‘Le Magicien d’Oz’ (1939)

Ce classique rigolo et ludique en technicolor serait un film dangereux ? Et pourtant, c’est la stricte vérité. L’équipe a dû endurer de nombreuses souffrances. Buddy Epsen souffrit de problèmes respiratoires causés par la peinture argentée. Il dut déclarer forfait et Jack Haley le remplaça. Ce dernier développa une infection oculaire. Les acteurs revêtus d’un costume de singes volants s'écrasèrent par terre lorsque le treuil cassa. Margaret Hamilton, qui jouait le rôle de la Méchante Sorcière, récolta d’atroces brûlures causées par la chute d’un feu d’artifice. Elle fit également une réaction allergique à son maquillage facial. Même le chien Terry, qui incarnait Toto, faillit y passer. Et dire qu’on ignorait pendant tout ce temps que le Magicien d’Oz était en réalité une expérience des plus traumatisantes…

Image credits: Rex Features/PA

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