Le Juste Prix : 5 choses à savoir sur le jeu culte de TF1, de retour sur M6

Dès le lundi 11 mars 2024, M6 relance Le Juste Prix, avec Eric Antoine aux commandes ! Lancé à la fin des années 80 sur TF1, le jeu s’est très vite imposé comme l’un des plus cultes du petit écran hexagonal, permettant à des Français de gagner de jolies sommes d’argent en tentant de deviner le prix d’un objet présenté sur le plateau. Et ce qui a fait l’histoire du Juste Prix, ce sont des histoires rocambolesques, ou plus tragiques…

Vidéo. Découvrez la minute d'Eric Antoine

1 - La destinée tragique de Patrick Roy, l’un des premiers présentateurs du Juste Prix

Dès son apparition en décembre 1987 sur TF1, Le Juste Prix rafle tout sur son passage. Les Français se passionnent pour ce nouveau jeu et son ambiance de fête foraine. Au départ, Max Meynier et Harold Kay sont aux commandes à l’antenne. Mais un an plus tard, à la suite d’un problème médical de Max Meynier qui l’oblige à se retirer de l’antenne, c’est Patrick Roy qui présente le jeu. Animateur très apprécié des Français, il participe au succès grandissant du Juste Prix... avant que le sort ne s’acharne encore.

Diagnostiqué d’un cancer des os, Patrick Roy est hospitalisé en urgence dès le mois d’octobre 1992. Philippe Risoli le remplace alors au pied levé à la présentation du Juste Prix, le temps que son confrère se rétablisse. Malheureusement, cela n’arrivera pas. Seulement trois mois après sa disparition de l’antenne, le 18 février 1993, Patrick Roy décède, à seulement 40 ans. L’annonce de sa mort déclenche le choc et l’effroi du grand public, très attaché à ce jeune prodige de la télévision française. Philippe Risoli, lui, restera à la présentation du Juste Prix jusqu’en 2001.

2 - Claude Chabrol était un grand fan du Juste Prix

De 1992 à 2001 donc, Philippe Risoli incarne à la perfection le jeu de TF1. Et au fil du temps, Le Juste Prix s’impose comme un incontournable du petit écran. Les spectateurs viennent des quatre coins de la France pour assister aux tournages des émissions, tandis que d’autres ne ratent aucune diffusion, confortablement installés sur leur canapé. C’est le cas de Claude Chabrol ! En effet, le célèbre réalisateur était un fan inconditionnel du Juste Prix, qu'il estimait comme "l’émission la plus noble et la plus honnête de TF1". Si bien qu’il envisage à l’époque de collaborer avec Philippe Risoli !

"Claude était passionné du Juste Prix, révèle Philippe Risoli dans les colonnes d’Ici Paris. Un soir que nous dînions, il m'a demandé si jouer la comédie pouvait m'intéresser, car il était en train d'imaginer un rôle de notaire véreux pour moi. Malheureusement, le destin en a décidé autrement." Décédé en 2010, Claude Chabrol n’aura jamais eu l’occasion de faire tourner Philippe Risoli dans l’un de ses films.

3 - Cyril Hanouna repéré à 19 ans dans le Juste Prix

L’une des forces du Juste Prix étant son ambiance survoltée, la production de TF1 parvenait toujours à remplir le public de l’émission de personnes tout autant survoltées. Ainsi, de nombreux spectateurs lambda ont marqué l’histoire du jeu. Et là encore, certains noms sont aujourd’hui bien connus du grand public. En effet, en 1993, un certain Cyril Hanouna s’illustre dans une folle séquence. Alors âgé de 19 ans, le présentateur de Touche Pas à Mon Poste et son ami retournent le plateau du Juste Prix, invités à faire le show par nul autre que Philippe Risoli.

"Je voyais bien que lui et son copain étaient chauds comme on dit. Ça me plaisait. Sans les connaître, je les ai fait venir sur le plateau pour essayer de faire une sorte de happening", racontait Philippe Risoli à TV Mag. Et voilà comment le jeune Cyril Hanouna s’est retrouvé à (bruyamment) encourager l’un des candidats, offrant aux téléspectateurs une séquence inoubliable. Des années plus tard, lorsque Cyril Hanouna est devenu l’animateur que l’on connait aujourd’hui, Philippe Risoli n’a pas "percuté tout de suite" qu’il s’agissait de ce jeune homme survolté qu’il avait repéré dans le public du Juste Prix. "On m’a rafraîchi la mémoire et je me suis très bien souvenu de la scène. C’est très amusant et j’espère que cela reste un bon souvenir pour lui aussi. Finalement, j’avais l’œil déjà !"

Vidéo. Philippe Risoli : "Je vois deux gars dans le public, qui foutent un peu le bordel, l'un d'eux était Cyril Hanouna"

4 - Le Juste Prix est devenu Le Juste Euro... avant de redevenir Le Juste Prix

Changement de cap en 2001. Souvenez-vous du début de l’année 2002, marqué par un événement majeur : le passage du franc à l’euro. Côté télé, TF1 déprogramme Le Juste Prix à la fin de l’année 2001, laissant l’occasion à France 2 de s’emparer du jeu culte. Pour cette nouvelle version de l’émission, la chaine choisit de la confier à Patrice Laffont, et, inspirée par l’époque, de la rebaptiser : Le Juste Euro.

Malheureusement, cette nouvelle version du jeu ne prend pas du côté des téléspectateurs. L’émission s’arrête seulement trois semaines après son lancement en janvier 2002, critiquée par le grand public sur plusieurs aspects. D’abord il y avait la touche Patrice Laffont qui ne plaisait pas à tout le monde, un décor jugé trop minimaliste comparé à celui de TF1, et des cadeaux de trop faibles valeurs selon certains. Il faudra attendre sept longues années avant que Le Juste Prix revienne à nouveau sur TF1.

5 - Un drame sur le plateau du Juste Prix

De 2009 à 2015, Vincent Lagaf’, illustre présentateur de l’autre jeu culte de TF1, Le Bigdil, est choisi pour être aux manettes de ce Juste Prix 2.0. Assisté de Gérard Vives en voix off, l’animateur fait son petit effet. Et puis tout manque de basculer un jour de 2010. Ce jour-là, pour un happening un peu fou, Vincent Lagaf’ est aux commandes d’une pelleteuse installée sur le plateau du Juste Prix, et soulève Gérard Vives à cinq mètres de haut… jusqu’à ce que le câble lâche brusquement. Gérard Vives chute lourdement au sol et reste inanimé pendant de terribles et longues minutes.

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"Je m'écrase la tête la première. Coma. On m'a raconté. Je ne me souviens pas. Il me manque deux, trois heures dans ma vie. Je me souviens du vide et du moment où l'on me réveille. J'ai la notion de la mort avec le vide. Je sais ce que c'est de tomber", confiera Gérard Vives des années plus tard sur RMC Découverte. Finalement, Gérard Vives s’en sortira avec dix-sept points de suture à la tête, une côte cassée et une déchirure du muscle transverse au niveau de la colonne vertébrale…