Le bras-de-fer se poursuit entre l’Ecosse et Londres, avant l’activation du Brexit

A la veille de l’activation de l’article 50, qui lancera officiellement le processus de sortie de l’Union européenne, la première ministre britannique Theresa May fait le tour du Royaume-Uni. Sa première visite était pour l’Ecosse. Pour rappeller à la cheffe du gouvernement écossais Nicola Sturgeon que l’idée d’un référendum d’indépendance est mauvaise. “J’avais l’impression, a rétorqué Nicola Sturgeon, compte tenu de ce qui se disait dans les médias ce week-end, que Theresa May venait proposer quelque chose pour que l’Ecosse ait plus de pouvoir, mais il s’avère que ce n’est pas le cas. Il n’y a pas de réelles garanties que Westminster nous redistribue les pouvoirs qui seront récupérés de Bruxelles.” Deux ans après celui de septembre 2014, l’Ecosse revendique un nouveau référendum d’indépendance : elle ne veut pas subir le divorce avec l’UE. 62% des Ecossais avaient voté contre le Brexit. “Alors que la Grande-Bretagne quitte l’Union européenne et que nous endossons un nouveau rôle au niveau mondial, a répété Theresa May, la force et la stabilité de notre union vont devenir encore plus importants”. C’est aujourd’hui que le Parlement écossais lance la procédure du référendum. Les députés votent pour demander à Londres d’accepter ce nouveau référendum. Westminster peut refuser. La dernière fois, les Ecossais avaient rejeté l’indépendance. Mais en cas de consultation populaire, leur réponse pourrait être cette fois bien différente.