Comment laver et sécher votre pull ou col roulé en laine (sans sèche-linge) ?

Close-up of unrecognizable man covering face with sweater
Grace Cary / Getty Images Close-up of unrecognizable man covering face with sweater

Grace Cary / Getty Images

Close-up of unrecognizable man covering face with sweater

VIE PRATIQUE - À l’heure de la sobriété énergétique, les pulls en laine ressortent des placards. Alors que le ministre de l’Économie et des Finances s’affiche en col roulé pour parler restrictions, vous vous apprêtez à laver ce chandail en cachemire que vous aimez tant. Attention, quelques règles s’imposent. Entre fausses bonnes idées et bon sens, le HuffPost a fait le point avec des professionnels du nettoyage.

Tout d’abord, il est recommandé de privilégier le nettoyage à sec ou à la main de vos lainages. « Le mieux, à la maison, c’est dans une petite bassine d’eau tiède, assure Mekki Hamel, directeur technique chez Hublo, pressing à domicile à Paris, pour que la maille garde son aspect, sa fraîcheur, sa couleur. »

Cela fait 40 ans que Mekki Hamel est dans le métier. « Chaque jour, j’ouvre un placard et je découvre un cadavre, soupire-t-il. Mettre un pull qu’on a payé cher dans la machine, c’est du suicide. » Selon lui, le lavage à la main doit se faire donc avec une lessive simple, type savon de Marseille, sans adoucissant. « Les assouplissants et adoucissants sont remplis de produits chimiques qui abîment les vêtements », estime-t-il.

La règle d’or : un séchage à plat

Du côté de Saint James, célèbre marque de pulls marins, on conseille de laver son pull en laine « en machine, sur un programme spécial, à 20° maximum ou à froid, ou bien à la main, avec une lessive spéciale laine et sans adoucissant ». Les professionnels recommandent en outre de ne pas le laver trop fréquemment et à l’envers. « Pour la laine, la soie, le cachemire, il faut toujours retourner le vêtement pour le laver », confirme Mekki Hamel.

Une fois le pull lavé, hors de question d’utiliser un sèche-linge. Il faut ainsi le presser doucement avec ses mains et avec une serviette pour absorber le surplus d’humidité. Puis, règle d’or : le faire sécher à plat, « sur une table par exemple, sur une serviette (qui ne peluche pas) », précise-t-on chez Saint James. « Si vous le mettez sur un cintre ou un tancarville, il va se déformer à cause du poids de l’eau, confirme Mekki Hamel. Et votre pull taille 1 va se transformer en pull taille 3. » Éviter aussi les pinces à linge ou tout ce qui peut laisser des traces.

Si le pull est bien lavé et surtout bien rincé, l’eau devrait être absorbée par la serviette – quitte à la changer en cours de séchage — et il ne devrait pas y avoir d’odeur d’humidité. Saint James conseille d’éviter de faire sécher son pull sous la lumière du soleil, qui aurait « tendance à assécher le pull et rapidement le décolorer ».

Lumière du soleil et radiateur

Mekki Hamel n’est pas aussi catégorique. « Il ne faut pas le laisser au soleil toute la journée, mais une heure ou deux, ça ne fait pas de mal », nuance-t-il. En revanche, un point de concordance : éviter le séchage sur le radiateur. « Si vous prenez un pull blanc et que vous le mettez à sécher sur un radiateur, des traces jaunes vont apparaître car la fibre aura brûlé petit à petit », prévient le directeur technique.

En revanche, on peut le mettre à plat sur une chaise ou une table — pas en bois —, à proximité d’un radiateur ou d’une source de chaleur. « Il ne faut pas qu’il y ait de contact », précise-t-il. Ce que confirme Saint James. Pour ce qui est du repassage, la marque de vêtements le déconseille.

Une fois encore, Mekki Hamel relativise : « On peut repasser un pull mais à froid ou avec une pattemouille, précise-t-il. Un chiffon ou une serviette propre que vous mouillez légèrement et que vous intercalez entre le fer et votre pull. » La chaleur va ainsi détendre le pull sans l’abîmer. Si jamais il y a des bouloches, là aussi rien de mieux que la main.

« Il faut éviter les brosses, qui peuvent se coincer dans la fibre et tirer un fil, souligne Mekki Hamel. Et le rasoir électrique, c’est à éviter à tout prix. » Au pressing où il travaille, une pierre spéciale, réservée aux professionnels, est utilisée pour enlever les bouloches. « Si vous voulez être sûr de vous, si vous avez un doute sur un vêtement, le mieux, c’est de passer me voir », conclut-il. Vous êtes prêts à aborder cet hiver, qui promet d’être froid.

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