Accusée d'évasion fiscale, la lauréate philippine du Nobel de la paix acquittée

« Aujourd'hui, les faits l'emportent. La vérité l'emporte », a déclaré Maria Ressa, sur un ton de défi à la presse, après la décision rendue par la cour d'appel de Manille.  - Credit:JAM STA ROSA / AFP
« Aujourd'hui, les faits l'emportent. La vérité l'emporte », a déclaré Maria Ressa, sur un ton de défi à la presse, après la décision rendue par la cour d'appel de Manille. - Credit:JAM STA ROSA / AFP

« La vérité l'emporte. » Maria Ressa, lauréate philippine du Nobel de la paix, semblait ravie mercredi 18 janvier après avoir appris son acquittement dans l'affaire d'évasion fiscale qui la visait elle et son site d'information en ligne Rappler. Mais la journaliste, co-lauréate du prestigieux Nobel de la paix en 2021 avec le journaliste russe Dmitry Muratov, fait face à trois autres affaires pénales, dont une condamnation pour cybercriminalité, actuellement en appel, pour laquelle elle encourt près de sept ans de prison.

Cette journaliste chevronnée de 59 ans, qui possède également la nationalité américaine, a été l'une des plus virulentes critiques de l'ancien président Rodrigo Duterte, au pouvoir de 2016 à 2022, et de ses méthodes violentes dans la guerre antidrogue, qui a fait des milliers de morts.

« Aujourd'hui, les faits l'emportent. La vérité l'emporte », a déclaré Maria Ressa, sur un ton de défi à la presse, après la décision rendue par la cour d'appel de Manille.

À LIRE AUSSIUn redressement fiscal monstre pour le Français le plus riche de SuisseL'ancienne journaliste de CNN et le site Rappler, qu'elle a cofondé, étaient accusés d'avoir fourni des informations erronées dans une déclaration d'impôts à l'issue d'une vente d'obligations à des investisseurs étrangers en 2015.

« Ces accusations étaient politiquement motivées », a affirmé Maria Ressa mercredi. « Nous avons pu prouver que Rappler n'est pas un fraudeur fiscal. »

La journaliste se bat depuis des [...] Lire la suite