L'ADN ancien redonne une part de leur identité à des esclaves africains vendus en Amérique du Nord

D’où venaient les esclaves africains vendus en Amérique du Nord ? La plus grande étude génétique réalisée à ce jour sur des individus de la période coloniale offre de précieux éléments de réponse.

Entre le 15e et le 19e siècle, des millions d’Africains ont été capturés pour être vendus comme esclaves, avant d’être transportés pour la plupart vers l’Amérique, sur des navires battant pavillon portugais, espagnol, néerlandais, britannique ou français. Qui étaient-ils, d’où venaient-ils, à quelles ethnies appartenaient-ils ? Si l’on s’en tient aux archives, il semble bien difficile de répondre aujourd’hui à ces questions, en particulier parce qu’une fois enlevés, leur identité n’avait plus guère d’importance du point de vue des négociants. Pourtant, comme le relate une étude publiée dans la revue PNAS, une initiative originale menée dans la ville de Charleston (États-Unis) offre de nouvelles perspectives pour en retrouver quelques bribes. Dans ce port qui fut autrefois l’un des points d’arrivée majeurs des esclaves africains en Amérique du Nord, l’analyse génomique d’une trentaine d’entre eux offre un panel d’éléments de réponse à la question qui brûle encore les lèvres de leurs descendants afro-américains : quelles sont les origines de nos ancêtres ?

L'ADN ancien redonne une part de leur identité à des esclaves africains vendus en Amérique du Nord

En 2013, des travaux de rénovation sur le terrain du Centre d’arts du spectacle Gaillard, au centre de Charleston (Caroline du Sud), ont mis au jour un cimetière non marqué datant de la seconde moitié du 18e siècle. À l’époque, ce lieu d’inhumation se situait sur des terres appartenant à des propriétaires "blancs", loin des cimetières où l’on enterrait les "gens de couleur libres", qui n'étaient pas nés esclaves et se distinguaient des affranchis. Il est donc probable que les 36 squelettes identifiés soient ceux d’anciens individus asservis, explique à Sciences et Avenir Raquel Fleskes, anthropologue à l’université du Connecticut et première auteure de l’étude.

La communauté afro-américaine de Charleston et la Gullah Society, une association qui cherche à documenter et à veiller à la bonne conservation des cimetières "[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi