L'acteur Laurent Orry sur les difficultés de l'après "Plus belle la vie": "ce milieu est très fermé"

Laurent Orry dans la peau de Jérôme Belesta - Capture d'écran France 3
Laurent Orry dans la peau de Jérôme Belesta - Capture d'écran France 3

L'après Plus belle la vie peut s'avérer difficile. L’acteur Laurent Orry, qui a incarné Jérôme Belesta dans la série quotidienne de France 3 pendant des années, peine à trouver des rôles depuis son départ du programme il y a trois ans. Dans une interview pour Télé-Loisirs, il dénonce les préjugés dont il est victime de la part du milieu de la comédie:

"Je me souviens d'une réalisatrice qui semblait très intéressée par mon travail mais quand je lui ai dit que j'avais joué dans 'Plus belle la vie', tout était terminé!", s’agace-t-il. "On est plusieurs à pouvoir faire beaucoup plus mais on ne nous permet pas."

"Ce milieu est très fermé", poursuit l'acteur. "On n'est même pas appelé et si on nous appelle et qu'ils vérifient, on ne nous choisit pas. C'est dur. Il y a un plafond de verre. Je suis fatigué de ce mode de fonctionnement."

Retour inattendu

Laurent Orry a prêté ses traits au personnage de Jérôme Belesta de 2016 à 2018 dans les saisons 13, 14 et 15 du programme. Avant de le quitter pour d’autres horizons: "J'étais frustré du mode de fonctionnement de Plus belle la vie. C'est rapide et il y a peu de scènes. J'avais besoin de creuser un peu les choses, d'aller un peu plus loin dans une scène et je n'en avais pas la possibilité."

Depuis Plus belle la vie, Laurent Orry est néanmoins apparu dans un épisode de la série Tandem, et a présenté un seul-en-scène au Festival d’Avignon, Novecento: pianiste, en 2021. Il a finalement opéré son retour dans la série de France 3 ces dernières semaines: son personnage, à qui les scénaristes avaient donné la mort, apparaît à son fils.

La fin annoncée

Plus belle la vie tirera bientôt sa révérence: 18 ans après ses débuts, France 3 diffusera les deux ultimes épisodes le 18 novembre. Lancée en 2004, cette série qui suit le quotidien des habitants du quartier marseillais fictif du Mistral a peiné à trouver son public avant de devenir un véritable phénomène en s'emparant de thèmes sociétaux jusque-là rarement abordés dans la fiction tricolore (mariage pour tous, GPA, transidentité...). Après avoir atteint un pic de quelque sept millions de téléspectateurs dans les années 2000, les audiences étaient tombées à 2,7 millions sur 2021-2022.

Article original publié sur BFMTV.com