La tendance positive se confirme sur les actions avant les résultats

par Blandine Henault

PARIS (Reuters) - Après un début de séance timoré, les Bourses européennes s'inscrivent plus nettement dans le vert à la mi-journée mardi, encouragées par la progression attendue à Wall Street et le repli de l'euro.

À Paris, le CAC 40 avance de 0,52% à 5.426,42 points vers 10h55 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,38% et à Londres, le FTSE prend 0,17%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 progresse de 0,38%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro est en hausse de 0,31% et le Stoxx 600 s'adjuge 0,37%, s'acheminant vers sa sixième séance consécutive de hausse.

A Wall Street, les contrats à terme sur indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse de l'ordre de 0,2% à 0,3%.

La Bourse de New York a connu lundi sa meilleure séance en plus d'un mois, tirée notamment par le secteur financier en amont des publications de résultats des banques américaines JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo qui donneront véritablement vendredi le coup d'envoi du bal des publications de résultats du deuxième trimestre.

Le tout premier à publier est toutefois Pepsico qui a fait état mardi de résultats trimestriels légèrement supérieurs aux attentes et confirmé ses prévisions pour l'ensemble de cette année.

Le compartiment financier américain a profité lundi de la hausse des rendements obligataires qui se poursuit ce mardi avec le regain d'appétit pour les actifs risqués.

Le dix ans américain est remonté non loin de 2,87% contre moins de 2,81% en séance vendredi, et en Europe, son équivalent allemand évolue à plus de 0,32%.

LE STERLING RÉSISTE

Sur le marché des changes, le dollar reprend des couleurs après une séquence de baisse depuis la fin juin liée à des prises de bénéfices. Le billet vert avait atteint le 21 juin un plus haut de près d'un an face à un panier de devises de référence.

L'euro revient ainsi à 1,1705 dollar, contre un pic à 1,1790 lundi. La devise unique n'a été guère soutenue par la publication d'un indice ZEW au plus bas depuis près de six ans, le moral des investisseurs allemands s'étant dégradé avec la montée des tensions commerciales.

De son côté, la livre sterling résiste en dépit des incertitudes politiques au Royaume-Uni, où les négociations entourant les modalités du Brexit continuent de créer des remous au sein du gouvernement de Theresa May.

La stratégie de sortie de l'Union européenne annoncée en fin de semaine dernière par la Première ministre britannique a provoqué lundi les démissions du ministre chargé du Brexit, David Davis, puis du secrétaire au Foreign Office, Boris Johnson, partisans d'une rupture plus nette avec Bruxelles.

Après avoir chuté à l'annonce de la démission de Boris Johnson lundi après-midi, la devise britannique a quasiment effacé ses pertes face au dollar et elle progresse même face à l'euro.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut évoluent en hausse, à plus de 79 dollars le baril pour le Brent et de 74 dollars pour le brut léger américain (WTI), soutenus par la baisse attendue de la production en Norvège, où devait débuter ce mardi un mouvement de grève dans le secteur.

En Bourse, le segment du pétrole et gaz (+1,36%) signe la plus forte hausse sectorielle en Europe, tandis que les services aux collectivités (-0,11%) et les télécoms (-0,51%), des secteurs structurellement gourmands en capital, souffrent à nouveau de la remontée des rendements obligataires.

Lanterne rouge du Stoxx 600, la société britannique de courtage TP Icap chute de 34,46% après avoir lancé un avertissement sur ses résultats et annoncé le départ de son directeur général.

Toujours à Londres, le spécialiste britannique de la distribution en ligne Ocado gagne 5,09%, en tête du Stoxx 600, après avoir d'abord chuté de plus de 7% à l'annonce de résultats semestriels en baisse.

A Paris, Airbus (+2,92%) signe la meilleure performance du CAC 40, soutenu par la faiblesse de l'euro et l'avis favorable des analystes de Bank of America-Merrill Lynch (BAML).

(Édité par Marc Angrand)