Laïcité: Philippe Diallo défend et assume l’interdiction du port de collants et de casques

C’est devenu un sujet sensible du football français. En particulier dans le foot amateur. Le rappel de la FFF de l’interdiction du port du collant ou d’un casque sans autorisation médicale passe mal pour certains acteurs. Un courrier envoyé aux présidents de districts et de ligues au mois de février pour rappeler les règles strictes pour le port de certains équipements a suscité de vives réactions. Clairement visés, même si ce n’est pas indiqué spécifiquement dans la lettre, les joueuses et joueurs musulmans souhaitant cacher soit les cheveux, soit les genoux. Face à l’incompréhension voire aux protestations, Philippe Diallo a tenu à faire une mise au point dans les colonnes de Ouest-France.

Il regrette le "détournement des principes posés"

"Certains ont essayé de le détourner avec des casques. Donc on a dit qu’on allait vérifier s’il y avait bien des ordonnances et des prescriptions médicales pour mettre ces couvre-chefs. On s’est aperçus que dans un certain nombre de cas, c’était un détournement des principes posés", explique le président de la FFF avant de poursuivre à propos des collants: "Beaucoup en portent quand il fait froid. Donc il ne s’agit pas d’être dans une démarche absolutiste. Ce serait stupide. Quand il fait froid, l’hiver on met des gants, des collants. Il ne faut pas interdire ça. Il s’agit de dire que ceux qui voudraient instrumentaliser le port de ce type de vêtement pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le froid, sortent du cadre qui a été posé par la Fédération."

"On est là pour fédérer, pas pour stigmatiser"

S’il tient à rappeler les principes de laïcité dans le football, Philippe Diallo veut aussi se montrer fédérateur et souhaite ainsi rassurer tous les licenciés : "Toute personne est la bienvenue dans le football. Quelle que soit sa couleur, sa religion, nos clubs et sélections accueillent toutes et tous. C’est presque un message de bienvenue que je veux dire à tous. Le football, c’est fait pour rassembler. On est là pour fédérer, pas pour stigmatiser." Et d’insister: "Il n’y a aucune stigmatisation. Il ne m’appartient pas de juger de l’engagement confessionnel des unes ou des autres dans leur vie privée. Mais sur le terrain, je souhaite qu’un principe de neutralité s’exerce. Ce sont les principes de la République et l’histoire de la France. Sur le terrain, il faut ce respect."

Article original publié sur RMC Sport