L’ouragan Fiona plonge à nouveau Porto Rico dans le noir

Le jeudi 15 septembre, alors que Fiona n’était encore qu’une tempête tropicale et que Porto Rico se préparait activement à son arrivée, le quotidien local El Nuevo Día estimait que le passage de la dépression, cinq ans après la dévastation et les 3 000 morts provoquées par l’ouragan Maria, constituerait “un test grandeur nature de l’état de préparation” de l’archipel américain.

“Il est indispensable, pour les citoyens, que cet événement, ou tout autre à venir, ne s’accompagne pas de pannes majeures ou prolongées des réseaux d’électricité, d’eau potable, de télécommunications ou de santé”, écrivait le titre portoricain.

Las ! Avant même que Fiona – devenue dimanche un ouragan de catégorie 1 – ne touche terre dans le sud-ouest de l’île peu après 15 heures (heure locale), “les lignes à haute tension étaient hors service et le réseau était entièrement en panne”, témoigne Primera Hora.

Privatisation

Le gouverneur de Porto Rico, Pedro Pierluisi, a assuré que les employés de Luma Energy, l’opérateur privé qui distribue l’électricité sur l’île, “étaient à pied d’œuvre et prêts à répondre à la situation dès que les conditions le permettraient”, selon NPR. Mais chez Luma on avouait dès dimanche que le rétablissement complet du réseau “pourrait prendre plusieurs jours”.

L’édition américaine d’El País rappelle qu’en 2017 l’ouragan Maria “avait déjà plongé le pays dans le noir, en détruisant son réseau électrique”. Depuis, malgré une privatisation présentée comme le remède à tous les maux du réseau, “le service est tombé en panne à plusieurs reprises, provoquant la colère et les plaintes des habitants de l’île et entravant la reprise économique”.

C’est donc dans l’obscurité complète que les 3,2 millions de Portoricains s’apprêtaient à passer leur première nuit sous les pluies diluviennes provoquées par Fiona, alors que “les réseaux sociaux étaient remplis d’images de fleuves en crue, de glissements de terrain et d’inondations” et que “de nombreuses routes étaient coupées”, écrit El País.

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