L’Italie suspend temporairement ChatGPT au nom du respect de la vie privée

Après la viande de synthèse, “l’Italie dit ‘stop’ à ChatGPT.” Le 31 mars, l’autorité italienne chargée du respect de la vie privée a ouvert une enquête et ordonné la suspension temporaire de l’agent conversationnel créé par la start-up américaine OpenAI. Le garant italien de la protection des données personnelles considère que les utilisateurs du logiciel d’intelligence artificielle manquent d’informations concernant l’utilisation de leurs informations personnelles et que les mineurs peuvent être exposés à des contenus inadaptés.

“Lentreprise OpenAI [propriété de Microsoft] aura le temps de prendre connaissance de cette suspension temporaire, précise le Corriere della Sera, citant des sources proches des autorités. Ensuite, dans un bref délai, peut-être même demain, elle devra rendre inaccessible la plateforme aux utilisateurs italiens (c’est-à-dire à ceux qui se sont enregistrés avec une adresse italienne, d’après nos sources).”

Foules de critiques

L’annonce italienne est loin d’être surprenante, estime le quotidien milanais.

“ChatGPT, le plus célèbre des logiciels d’intelligence artificielle relationnelle, capable de simuler et d’élaborer des conversations proches de celles qu’on pourrait avoir avec un humain, avait subi le 20 mars une fuite de données.”

Celle-ci concernait notamment “les conversations des utilisateurs et les informations relatives au paiement des abonnements à la version payante de son service”.

Mais la décision de suspendre l’accès à ChatGPT s’inscrit aussi dans un contexte plus général de critiques à l’encontre des récents développements de l’intelligence artificielle – particulièrement concernant les robots conversationnels.

Cette semaine, plus de 1 100 personnalités – dont l’entrepreneur Elon Musk et le cofondateur d’Apple Steve Wozniakont demandé une pause de six mois dans la recherche sur ce domaine, afin d’évaluer les risques que posent ces technologies. Dans le même temps, ajoute Politico Europe, le bureau européen des unions de consommateurs (Beuc) “a lui aussi demandé aux autorités nationales et européennes, ainsi qu’aux organismes chargés de protéger les données des citoyens, d’enquêter sur ChatGPT”.

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