L’Italie a un sérieux problème avec son système universitaire

Neuvième économie mondiale si l’on regarde le PIB et quatrième puissance du Vieux Continent, l’Italie présente néanmoins des faiblesses structurelles importantes. Surtout si l’on tourne le regard vers son système universitaire.

Le constat n’est pas nouveau, mais une étude publiée début octobre par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) fourni quelques chiffres qui confirment cette situation, avec un premier problème évident : les jeunes Italiens n’étudient pas suffisamment.

En effet, selon les statistiques de l’organisation internationale, reprises par Il Sole-24 Ore, les citoyens transalpins sont ceux qui font le moins d’études supérieures, en comparaison de la population des autres grands pays européens. En 2021, seuls 28 % des Italiens entre 25 et 34 ans détenaient au moins une licence, contre 57 % des Britanniques ou 50 % des Français. La moyenne de l’UE est, elle, à 46 %.

Trop peu d’Italiens vont à l’université, donc, mais lorsqu’ils y obtiennent un diplôme, celui-ci est-il une garantie d’un meilleur avenir ?

La réponse est clairement négative si l’on regarde les statistiques sur le nombre de Neet (les jeunes qui ne travaillent pas et n’étudient pas) italiens en possession d’un diplôme universitaire.

“Dans la fourchette d’âge allant de 25 à 29 ans, 21,9 % des Italiens ayant au moins une licence ne travaillent pas et n’étudient pas. En France, ce pourcentage est de 6,7 %, la moyenne de l’UE est à 11,4 %”, note le quotidien économique. Dans ce petit classement, parmi les 27 États membres, seule la Grèce (avec 34,1 %) se classe derrière l’Italie.

Dernière statistique peu reluisante pour le système universitaire transalpin, celle sur la différence de rétribution entre travailleurs non diplômés et ceux ayant terminé un cycle d’études supérieures. En Italie, détaille Il Sole-24 Ore, “un diplômé gagne 76 % de plus qu’une personne qui n’a pas obtenu de baccalauréat”, alors que la moyenne de l’UE est de 93 %.

En parlant de chiffres concrets, poursuit le journal milanais qui relaie aussi des informations fournies par la société de conseil Mercer, “en Italie, le salaire moyen d’un néodiplômé dans une entreprise de moyenne ou de grande taille est autour de 30 000 euros brut par an, contre 37 000 pour un Français et 48 000 pour un Allemand”.

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