L’impact environnemental de la conquête spatiale

La Lettre de l’éduc, révisez les programmes d’histoire-géographie avec “Courrier international”, par Benjamin Daubeuf.

S’inscrire à la newsletter Lettre de l’éduc

L’article de la semaine

Pourquoi cet article

La multiplication des lancements de satellites par les entreprises du “new space”, comme SpaceX ou Blue Origin, génère des émissions de particules qui polluent notre atmosphère, relève The New York Times dans ce long article. Cette réflexion entre dans le thème sur les nouveaux espaces de conquête au programme de terminale, et peut donner lieu à un sujet de grand oral original.

S’il ne fallait retenir qu’une citation

“On pourrait finir par dénombrer 1 million de satellites autour de la Terre, ce qui signifie toujours plus de lancements et d’émissions polluantes.”

Il y a encore peu de temps, la plupart des satellites n’étaient lancés que de quelques endroits dans le monde (Cap Canaveral, aux États-Unis, Kourou en Guyane…). C’était les agences spatiales gouvernementales qui mettaient en orbite ces outils de communication ou de géolocalisation. Mais, depuis plus d’une dizaine d’années, les acteurs privés du new space se sont multipliés et ils ambitionnent de mettre en orbite des constellations de satellites, à l’instar du projet Starlink de SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk.

Dès les années 1990, des scientifiques craignaient que les polluants rejetés par les lanceurs de satellites ne contaminent les strates les plus pures de l’atmosphère, comme la couche d’ozone, située dans la stratosphère. On redoutait une multiplication des risques de cancers dans les régions à proximité des pas de tirs. Mais il n’existait pas de relevés témoignant de cette pollution.

Le New York Times suit une équipe de la Nasa chargée d’étudier la traînée d’un lanceur de satellites dans la stratosphère afin de mesurer la quantité de polluants rejetés. Il cite par ailleurs une étude qui montre que cette pollution provoque une élévation de la température dans la stratosphère et entraîne une dégradation de la couche d’ozone, qui nous protège du rayonnement solaire.

S’il semble impossible de freiner les lancements de satellites, beaucoup de chercheurs militent aujourd’hui pour la mise en place d’une réglementation prenant en compte l’environnement. Il s’agirait de modifier les carburants et les composants des satellites afin d’en minimiser les effets dans l’atmosphère.

[...] Lire la suite sur Courrier international