Et si « l’hospitalité régénérative » était l’avenir du tourisme ?

Une femme de la coopérative de tissage Tiskmade, à l'oeuvre dans le village restauré de Tiskmoudine, où 700'000 heures développe son concept d'
Une femme de la coopérative de tissage Tiskmade, à l'oeuvre dans le village restauré de Tiskmoudine, où 700'000 heures développe son concept d'

Le tourisme, c'est 1,4 milliard de personnes qui se déplacent chaque année et se concentrent sur 1,5 % de la planète. Cet été encore, les touristes affluent et se massent aux mêmes endroits. En réaction, le ras-le-bol des habitants confrontés à cette vague donne lieu à des initiatives à géométrie variable. À Nice, le streetartist TooLate a installé des tapettes à rats (les touristes) géantes en pleine rue. À Douarnenez, on a vu apparaître un collectif anti-paquebots pour empêcher les voyageurs de toucher quai. Les Malouins ont suspendu des banderoles anti-touristes sur leurs remparts.

Côté législatif, les municipalités touchées par la fièvre touristique multiplient les mesures défensives contre la location de logements meublés. La ville de Dubrovnik, en Croatie, vient de proscrire les valises à roulettes, pour cause de nuisance sonore. Le petit village autrichien de Hallstatt a monté un panneau de bois pour empêcher les selfies devant sa vue la plus instagrammée. À Portofino, en Italie, les Carabinieri traquent le péquin qui se risquerait à s'arrêter trop longuement ou se prendre en photo dans les zones de forte affluence…

À LIRE AUSSISurtourisme : les dix destinations à éviter en Europe cet étéL'enfer, c'est les autres. Mais le constat a beau être posé, les solutions proposées par les hôteliers – comme la sensibilisation des clients à l'usage de l'eau, au changement du linge, etc. – n'ont qu'un effet homéopathique. Alors on cherche à réinventer le modèle to [...] Lire la suite