L’Europe veut imposer un label IA aux géants de la tech

L’Europe est “en première ligne pour prendre des mesures contre la désinformation générée par les programmes d’intelligence artificielle [IA]”, affirme The Times of India. Après avoir fait adopter un “code de conduite” aux géants du numérique dès 2018, l’Union européenne leur “conseille”, et c’est le grand quotidien indien qui place les guillemets, de labelliser les contenus créés par des IA génératives de type ChatGPT ou Midjourney.

“La Commission européenne souhaite que les entreprises technologiques telles que Google, Facebook et TikTok commencent à étiqueter les contenus créés par une IA sans attendre l’entrée en vigueur” de la future loi sur l’IA, en cours de discussion, relève Politico. L’Europe demande aux 44 signataires de son code de bonnes pratiques contre la désinformation “de faire en sorte qu’il soit plus facile pour les utilisateurs de distinguer les faits de la fiction” sur leurs plateformes, détaille le média en ligne européen.

Le cancre Twitter

D’un côté, l’UE demande aux géants du numérique de “commencer ‘immédiatement’ à signaler les contenus et les images générés par l’IA”, de l’autre, elle “avertit Twitter du risque de sanctions en cas de non-conformité aux nouvelles règles” sur les services en ligne qui entrent en vigueur en août, note The Guardian. Car, il y a deux semaines, le réseau social détenu par Elon Musk a renoncé à respecter le code de bonne conduite. Et s’il contrevenait au Digital Services Act, il s’exposerait à des sanctions pouvant aller jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires (soit une pénalité qui pourrait atteindre 168 millions d’euros), souligne le quotidien britannique.

Le “côté obscur” de l’IA

Selon la vice-présidente européenne, Vera Jourova, il incombe aux réseaux sociaux “de lutter contre le ‘côté obscur’ de l’IA, qui peut falsifier les événements et les voix en l’espace de quelques secondes”.

“Bruxelles craint que les technologies d’IA générative ne créent un terrain encore plus fertile pour la diffusion de fausses nouvelles”, explique la Deutsche Welle, mais les entreprises du numérique “ne sont pas obligées de se plier” à sa demande, le code de bonne conduite n’étant pas “contraignant”. D’ailleurs, indique au média allemand Andrea Renda, chercheur en économie numérique, “rien ne garantit qu’elles seront en mesure de détecter en temps réel ce qui est généré par l’IA”.

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