L’Europe sur “un pied de guerre” : à Bruxelles, les 27 se penchent sur la défense du continent

“Une guerre en Europe n’est pas pour demain matin. Cela n’interdit pas pour autant, au contraire, de se préparer à l’éventualité… pour repousser sa matérialisation”. C’est en substance le message qu’a délivré, le jeudi 21 mars, Josep Borrell, le chef de la politique de sécurité de l’Union européenne (UE), à son arrivée au sommet européen à Bruxelles, résume Le Soir.

Réunis jusqu’à vendredi dans la capitale belge, les Vingt-Sept se sont largement penchés jeudi sur la question du renforcement de l’arsenal ukrainien ainsi que de leur propre industrie de défense, face à une menace russe jugée de plus en plus inquiétante. La veille, le président du Conseil européen, Charles Michel, avait “été très clair dans son invitation aux dirigeants européens”, note Le Temps : dans une lettre, il appelait à des “mesures radicales et concrètes” pour mettre l’économie de l’UE “sur un pied de guerre”.

Jeudi, les Vingt-Sept ont notamment décidé d’“aller de l’avant” avec un projet visant à utiliser les bénéfices provenant des avoirs gelés de la Russie dans l’UE pour armer l’Ukraine. “Une enveloppe annuelle de 2,5 à 3 milliards d’euros” a été “évoquée”, note Le Soir. “Le détail du dispositif doit maintenant être élaboré.”

Un grand emprunt qui divise

“Ce développement constitue une étape importante”, estime The New York Times, alors que l’aide américaine de plus de 60 milliards de dollars promise à Kiev est toujours “bloquée au Congrès”. Toutefois, l’utilisation des avoirs gelés comporte “toujours des risques juridiques”, remarque The Guardian, qui rappelle qu’il “est possible que l’argent doive être restitué après la guerre si la Russie engage une action en justice”.

Dans une déclaration commune, les Vingt-Sept ont également demandé, jeudi, à la Banque européenne d’investissement (BEI), organe de financement de l’UE, d’élargir ses prêts aux entreprises de défense pour soutenir le réarmement européen et faire front à la Russie, rapporte l’édition européenne du site Politico.

Les dirigeants européens demeurent toutefois divisés sur la question d’un grand emprunt européen qui viserait à répondre, comme cela avait été le cas lors de la pandémie de Covid-19, à la menace “existentielle” pesant sur le continent.

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