L’Espagne veut élargir l’horizon littéraire de ses collégiens et lycéens

Persepolis, de Marjane Satrapi, Tea Rooms, de l’Espagnole Luisa Carnés, ou encore La Couleur pourpre, de l’Africaine-Américaine Alice Walker. La rentrée scolaire se fait sous le signe du renouvellement dans les écoles espagnoles. Les cursus littéraires proposés aux établissements du secondaire veulent ouvrir le champ des lectures à plus de modernité, en incluant notamment des femmes et des auteurs étrangers, rapporte El Confidencial.

Le programme permet d’appliquer une vision de la lecture destinée à la fois à transmettre un patrimoine culturel, mais aussi à “apporter des expériences personnelles de lecture permettant aux élèves de se plonger durablement dans la bibliothèque culturelle de l’humanité”, affirme au site madrilène la professeure Guadalupe Jover.

Retrouver goût à la lecture

Elle a participé à l’élaboration du nouveau cursus officiel de langue castillane et de littérature à destination du secondaire. Celui-ci a commencé à être appliqué ces derniers mois, après une réforme scolaire en 2020, par laquelle le gouvernement établit une partie seulement du programme dans chaque matière. Les établissements pourront ainsi définir de manière plus flexible leur corpus de l’année à partir de ce programme.

Alors que la classe de troisième est une “année charnière pour le manque d’appétence envers la lecture”, selon la professeure, ce programme tentera de redonner aux élèves le goût de cette activité. Pour cela, il privilégie “la lecture en classe et la conversation littéraire comme méthode idéale de médiation enseignante entre les textes et les lecteurs”.

Transmettre une littérature oubliée

Le choix des nouveaux auteurs inclus dans les itinéraires de lecture proposés s’est fait aussi avec le désir d’inclure une littérature longtemps dénigrée, ou oubliée. C’est le cas de Tea Rooms – un roman social inspiré de l’expérience de l’autrice comme serveuse dans un salon de thé. Luisa Carnés, issue d’une famille modeste, y raconte la vie d’ouvrières dans le Madrid des années 1930.

“Le choix de Tea Rooms n’est pas gratuit : peut-être est-ce, là encore, un symbole de toute cette littérature qui n’est jamais entrée dans les classes”, explique Guadalupe Jover.

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