L’Espagne impose des caméras de surveillance dans les abattoirs

De la vidéosurveillance pour garantir le bien-être animal. Mardi 23 août, le gouvernement de coalition de gauche espagnol a approuvé, en Conseil des ministres, un décret royal imposant l’installation de caméras de surveillance dans les abattoirs en Espagne. Les entreprises concernées devront garder toutes les images relatives “au déchargement, à la stabulation, au transport vers la zone d’étourdissement, à l’immobilisation, à l’étourdissement et à la saignée jusqu’à la mort des animaux”, détaille La Vanguardia.

En revanche, la vidéosurveillance ne sera pas obligatoire “dans les zones où des camions contenant des animaux vivants attendent d’être déchargés, mais les entreprises sont tenues de garder une trace du temps passé par les animaux dans les véhicules”, précise le quotidien catalan. Dans les abattoirs de volailles et de porcs, les dispositifs devront filmer le processus d’échaudage “afin de vérifier qu’aucun animal ne présente de signe de vie” lorsqu’il est plongé dans l’eau chaude pour le ramollir et en faciliter le plumage ou l’épilation.

Cité par le journal de tendance libérale conservatrice, le ministre de la Consommation espagnol, Alberto Garzón (issu d’Izquierda Unida, un rassemblement de partis de gauche) assure que cette mesure place son pays “à l’avant-garde de l’Europe dans ce domaine”. Pour lui, elle doit “garantir le bien-être des animaux pendant leur séjour dans les abattoirs” et renforcer “les garanties de sécurité alimentaire pour les consommateurs”.

“Points faibles”

Le décret royal doit être publié dans le Bulletin officiel de l’État espagnol prochainement. À compter de sa publication, les grands abattoirs espagnols auront un an pour s’adapter à la norme et les petits deux ans, précise le quotidien catalan.

Certaines associations de défense des animaux pointent toutefois les “points faibles” de la future législation, avance le quotidien conservateur ABC. Le principal problème est que “le visionnage des enregistrements sera à la charge d’un opérateur travaillant pour l’abattoir – donc se fera au sein de l’entreprise – au lieu d’être confié à un organisme indépendant”.

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