L’effondrement d’une tribune, coup de grâce pour la tauromachie en Colombie ?

L’effondrement d’une tribune lors d’un spectacle taurin sonne-t-il le glas de la tauromachie en Colombie ? C’est en tout cas la question que pose BBC Mundo après que quatre personnes sont mortes et plus de 300 blessées lors de l’affaissement d’une tribune dimanche 26 juin à El Espinal, dans le département du Tolima, au centre du pays.

L’accident a causé d’autant plus d’effets qu’ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux de terribles images et vidéos du moment précis où s’écroule un gradin complet, alors que le taureau se trouve toujours dans l’arène.

Un drame qui survient “après deux ans de restrictions et de confinement”, déplore le quotidien local El Nuevo Dia dans un éditorial :

“Les autorités départementales de Tolima autorisent toutes sortes d’événements, sans planification, sans contrôle, sans mesures de sécurité et sans limites.”

Mais le journal de préciser dans la foulée, qu’“outre l’effondrement des tribunes”, certaines vidéos “montrent également le degré de sauvagerie de certains participants qui, probablement ivres d’alcool, ont poignardé et battu à mort un taureau”.

Les événements survenus à El Espinal ne manqueront donc pas de relancer en Colombie le débat très “polarisé” sur la tauromachie, “qui a été interdite dans certaines régions du pays”, signale BBC Mundo dans un autre article.

“Dans les corralejas, les taureaux ne sont pas tués”

Spectacle traditionnel, la corraleja a habituellement lieu dans des places de villages entourés de tribunes sommaires lors des saisons des fêtes, ou les spectateurs peuvent sauter dans l’arène pour braver le taureau. “Mais dans les corralejas, les taureaux ne sont pas tués, comme c’est le but de la tauromachie traditionnelle”, précise la version hispanophone du média britannique.

Une distinction cependant insuffisante pour satisfaire ses détracteurs, aux rangs desquels se compte le fraîchement élu président Gustavo Petro, qui a déjà interdit les corridas lorsqu’il était maire de Bogotá en 2015, et qui immédiatement après l’incident a tweeté :

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