L’avenir du manga se joue-t-il en couleurs ?

Dreamland, manga français de Reno Lemaire, auteur pour qui « la couleur est là pour que le lecteur retienne encore plus la scène ».  - Credit:© Pika Editions
Dreamland, manga français de Reno Lemaire, auteur pour qui « la couleur est là pour que le lecteur retienne encore plus la scène ». - Credit:© Pika Editions

Au royaume du manga, le noir et blanc est roi. Mais, depuis quelques années, la couleur s'immisce de plus en plus dans ses terres, au grand dam des puristes. Nouvelle pierre dans leur jardin : pour fêter ses 40 ans, le manga le plus célèbre au monde, Dragon Ball, se voit colorisé dans une nouvelle édition disponible depuis le 15 mai en librairie. Décédé le 1er mars dernier, l'auteur Akira Toriyama avait donné son accord pour cette édition Full Color. Un scandale pour les uns, un signe des temps et un train à prendre pour les autres.

Apparues au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, prépubliées dans des magazines à un rythme bien spécifique (hebdomadaire, bimensuel ou mensuel), les BD japonaises visent depuis leurs débuts et par définition un public populaire. Pour assurer un coût moindre et un rythme soutenu, les dessinateurs comme les éditeurs se sont naturellement tournés vers une impression en noir et blanc, devenue depuis la griffe artistique du genre. C'est toujours le cas au présent, mais, lors de moments choisis, la couleur fait parfois son apparition dans les pages.

À LIRE AUSSI « Dragon Ball » : les clés du succès d'une saga de 35 ansLa mise en avant d'un manga par des pages en couleurs en début de chapitre est même devenue aujourd'hui la norme. Et un événement symbolique peut pousser à une colorisation totale. C'était notamment le cas de l'ultime chapitre de Naruto, prépublié en couleurs mais finalement imprimé en noir et blanc dans le volume re [...] Lire la suite