L’Autriche lance les trains de nuit nouvelle génération

Minicabines individuelles ou voitures-lits à deux places, couchettes et sièges au design résolument contemporain, tout en courbes, espaces de rangement, éclairage modulable et service wifi gratuit pour tous les passagers : dans les nouveaux NightJet, tout a été fait pour améliorer le confort et l’intimité, rapporte la correspondante du Guardian qui a pu tester à Vienne les wagons dernier cri qui vont équiper à partir de l’été 2023 les trains de nuit de la Compagnie des chemins de fer autrichiens (ÖBB).

“Selon les reporters de voyageur et les passionnés de chemin de fer invités à Vienne, ce nouveau train pourrait donner un nouvel élan à ce moyen de transport à une époque qui doit faire face à des défis aussi considérables que la crise énergétique et l’urgence climatique.”

Le premier des trente-trois NightJet nouvelle génération, pour lesquels ÖBB a investi 700 millions d’euros, sera lancé l’été prochain sur les liaisons de Vienne et Munich vers Rome, Venise et Milan. D’ici 2025, l’ensemble de la flotte sera déployée en Autriche, en Allemagne, en Italie, en Suisse, aux Pays-Bas, mais aussi en France. Chaque train sera capable de transporter 254 passagers – soit plus que la capacité de la plupart des avions court-courriers –, à une vitesse maximale de 230 km/h.

La compagnie promet que ses tarifs pourront concurrencer ceux des compagnies aériennes, avec des billets vendus entre 50 et 100 euros.

“Un voyage en NightJet sera 50 fois plus respectueux du climat que le même trajet en avion”, a déclaré la ministre autrichienne de l’Environnement, Leonore Gewessler, lors de la présentation à la presse des nouvelles rames. Les observateurs soulignent toutefois que le développement des trains de nuit risque de se heurter dans l’immédiat à toute une série d’obstacles s’il n’est pas soutenu par les gouvernements. Ils mentionnent pêle-mêle la hausse des prix de l’énergie, l’obligation de faciliter durant la nuit la circulation des trains de marchandises transportant du charbon, le manque chronique de personnel, les infrastructures vieillissantes et enfin les taxes diverses qui pour le moment favorisent plutôt les voyages en avion.

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