L’armée allemande a bien du mal à recruter

Entre l’armée allemande et les jeunes, le courant ne passe plus, s’inquiète la Frankfurter Allgemeine Zeitung. À la suite du déclenchement de la guerre en Ukraine, les pouvoirs publics se sont inquiétés de la sous-dotation de la Bundeswehr et ont décidé de changer leur fusil d’épaule, fin 2022, en décidant de financements massifs.

Problème : si la production de chars Leopard 2 se porte bien, il manque des soldats pour les manœuvrer. Et malgré tous les efforts déployés, le nombre de militaires diminue chaque année outre-Rhin. Pis, les démissions en cours de service augmentent, avec plus de 4 200 cas en 2022.

“Cette année-là, le nombre de soldats (y compris les candidats pour le service militaire volontaire [d’une durée de vingt-trois mois]) était d’environ 183 000. En 2010, avant l’abolition du service militaire obligatoire, ils étaient encore 236 000. Reste à savoir comment atteindre l’objectif de 203 000 soldats d’ici 2031”, résume le quotidien de Francfort.

Problématiques contractuelles

Pour remédier à ce manque et faire sa promotion, l’état-major organise des “camps d’été”. Comme sur la base navale d’Eckernförde, sur la mer Baltique, où une quarantaine de personnes échangent avec des soldats et visitent des sous-marins militaires, aussi appelés U-boot, pendant cinq jours. Les frais d’hébergement sont pris en charge par l’armée.

“C’est autre chose que sur Instagram”, confie un lycéen à la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Pourtant il hésite à s’engager après son Abitur, l’équivalent du bac en Allemagne. Et il n’est pas le seul : les engagés par l’intermédiaire du service volontaire touchent aux alentours de 1 400 euros nets par mois. Et la Bundeswehr n’échappe pas aux aspirations des jeunes quant aux conditions d’exercice de leur métier.

Les questions concernant le travail à distance ou encore la possibilité d’avoir une vie de famille sont nombreuses, et se heurtent à la réalité du service sous les drapeaux. À titre d’exemple, la formation nécessaire pour officier au sein d’un U-boot peut durer quatre ans, tandis que la durée de déploiement en mer tutoie régulièrement les six mois. Un frein pour les jeunes. “Il y en a de moins en moins”, se désole l’un des formateurs.

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