« L’Amour et les forêts » de Valérie Donzelli : l’amour vache

Le synopsis

Quand Blanche croise le chemin de Grégoire, elle pense rencontrer celui qu’elle cherche. Les liens qui les unissent se tissent rapidement et leur histoire se construit dans l’emportement. Le couple déménage, Blanche s’éloigne de sa famille, de sa sœur jumelle, s’ouvre à une nouvelle vie. Mais fil après fil, elle se retrouve sous l’emprise d’un homme possessif et dangereux.

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La critique

Le grand public l’avait découverte aux côtés de Jérémie Elkaïm pour son petit bijou doux-amer « La Guerre est déclarée ». Et la revoilà, douze ans plus tard, après des hauts et des bas, derrière la caméra. Là où on ne l’attendait pas forcément. Car, voilà sûrement, avec « Marguerite et Julien », le film le plus sombre et le plus fort de la réalisatrice qui ausculte encore et toujours l’amour et ses épreuves.

Cette fois, la lente emprise d’un homme sur son épouse (Virginie Efira), huis clos conjugal baigné d’amertume et de paranoïa qui pousse à l’étouffement. En adaptant ce récit d’Eric Reinhardt, la réalisatrice observe et décortique la mécanique des violences conjugales, sans jamais donner de leçon ou d’aller dans le sens du vent. Son film n’oublie jamais non plus le cinéma, à la mise en scène précise et inventive, aux cadres impeccables, sa caméra devenant le témoin invisible d’une violence qui ne l’est pas moins. Tout en ne rejetant pas totalement la patte Donzelli, ces p...


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