Comment l’Afrique du Sud tente de vaincre son addiction au charbon

Eskom, qui produit près de 90 % de l'électricité du pays principalement à partir du charbon, fournit actuellement 26 000 MW d'électricité par jour en moyenne pour une demande de 32 000 MW, selon des chiffres régulièrement évoqués.  - Credit:LUCA SOLA / AFP
Eskom, qui produit près de 90 % de l'électricité du pays principalement à partir du charbon, fournit actuellement 26 000 MW d'électricité par jour en moyenne pour une demande de 32 000 MW, selon des chiffres régulièrement évoqués. - Credit:LUCA SOLA / AFP

L'Afrique du Sud, plus gros émetteur de CO2 du continent africain et quatorzième au niveau mondial, s'est résolument engagée sur la voie de la transition énergétique en sortant, tout d'abord, du tout-charbon pour faire sa part dans la lutte contre le réchauffement, cette étape étant décisive pour débloquer le financement climatique.

D'autant plus que l'an dernier, le gouvernement a obtenu 8,5 milliards de dollars de prêts et de subventions d'un groupe de pays riches pour financer la transition vers des solutions plus écologiques lors de pourparlers de la COP26 à Glasgow l'année dernière. Des négociations tendues sur la manière dont l'argent doit être dépensé devraient se conclure avant la COP27 de novembre en Égypte.

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Un tournant majeur chiffré à plusieurs milliards de dollars

Pour les partisans de cette transition, ces sommes peuvent servir de catalyseur pour transformer le paysage énergétique de l'Afrique du Sud. Mais une multitude de raisons font douter de sa capacité à avancer vite pour atteindre son objectif de zéro émission nette d'ici à 2050. « Des financements bien plus importants » vont être nécessaires, souligne auprès de l'AFP Daniel Mminele, responsable finance à la commission sur le climat mise en place par le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Une étude de l'université de Stellenbosch a évalué ce chiffre à 250 milliards de dollars sur trente ans. Des études réce [...] Lire la suite