L’Afrique du Sud et son appréciation de « génocide » à géographie variable

Le président d'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa.  - Credit:/AP/SIPA / SIPA / /AP/SIPA
Le président d'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa. - Credit:/AP/SIPA / SIPA / /AP/SIPA

L'Afrique du Sud a déjà piétiné la Convention internationale de 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide – qu'elle brandit aujourd'hui contre Israël. Elle a accueilli sur son sol le président soudanais Omar el-Bechir alors sous le coup de deux mandats d'arrêt internationaux de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité et génocide.

En juin 2015, l'Afrique du Sud s'est ouvertement moquée des juridictions internationales. Elle a refusé de procéder à l'arrestation d'Omar el-Bechir, président du Soudan, et à la remise de celui-ci à La Haye pour être jugé par la CPI des crimes commis contre les civils du Darfour.

Cette trahison de ses engagements avait fait l'objet d'une condamnation de principe par la CPI. En effet, le 6 juillet 2017, la Cour jugeait que ce pays avait manqué à ses obligations en n'exécutant pas la demande d'arrestation et de remise à la Cour du tyran, alors président du Soudan, qui lui avait été transmise de manière formelle dans les jours qui avaient précédé son arrivée en Afrique du Sud.

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