L’Éducation du président Macron

Emmanuel Macron a fait de l'école un de ses chantiers prioritaires pour la suite de son mandat.  - Credit:Blondet Eliot-POOL/SIPA / SIPA / Blondet Eliot-POOL/SIPA
Emmanuel Macron a fait de l'école un de ses chantiers prioritaires pour la suite de son mandat. - Credit:Blondet Eliot-POOL/SIPA / SIPA / Blondet Eliot-POOL/SIPA

En 2017, Emmanuel Macron avait un genre Vermont, New Hampshire, côte Est, libéral mais décent, appliqué et décontracté, un mélange pas si mal assorti d'Anthony Patch, le héros de Beaux et Damnés de Scott Fitzgerald, et de François Guizot. C'était une illusion. Contrairement aux apparences, il ne venait pas de la monarchie de Juillet d'inspiration anglo-saxonne, mais de la IIIe République. Il ne laisse rien faire du tout, ni l'économie ni la société ; non, cet homme est un passionné de l'État, de son histoire, de sa solidité, de sa continuité, prêt à tout pour le rétablir. L'Éducation nationale n'y échappe pas ; et c'est maintenant.

À LIRE AUSSIEmmanuel Macron : « Il y a trop de vacances et des journées trop chargées » Gabriel Attal a suscité l'étonnement en parlant salaire, laïcité, efficacité. Les mots avaient non seulement du sens, mais encore une portée. L'exclusion réglementaire de l'abaya a provoqué une polémique aussi malhonnête que ridicule. Ses partisans répétaient qu'elle n'avait rien à voir avec la religion. Une fois interdite, la voici devenue un symbole des musulmans, dont l'interdiction révélerait de l'islamophobie… Où est la logique ? Ces polémiques sont sans intérêt.

Neutraliser les antagonismes

Bien plus frappante est l'offensive d'un lieutenant du président sur le front de l'Éducation, un domaine confié jusqu'ici à des personnalités de la société civile aussi saillantes que contradictoires l'une l'autre. Tout s'est passé comme si Emmanuel Mac [...] Lire la suite