L'élégance raffinée des années 50 exaltée par Dolce & Gabbana

Domenico Dolce (D) et Stefano Gabbana (G) saluent le public après un défilé à Milan, le 13 janvier 2024 (GABRIEL BOUYS)
Domenico Dolce (D) et Stefano Gabbana (G) saluent le public après un défilé à Milan, le 13 janvier 2024 (GABRIEL BOUYS)

Elégance raffinée, sans fioritures: la collection printemps-été 2025 dévoilée samedi par les stylistes Domenico Dolce et Stefano Gabbana à Milan célèbre le retour aux sources et exalte le chic classique des années 1950, égayé par quelques touches de fantaisie.

Les matières sont nobles, faisant la part belle au lin et aux fils tissés à la main, les silhouettes sont fluides et les coupes épurées: l'homme Dolce & Gabbana porte des pantalons à pinces amples, mais serrés à la taille, des chemisiers à col châle et des vestes à manches raglan mi-longues.

Outre le noir, couleur fétiche qui rappelle la Sicile chère à Domenico Dolce, originaire d'une bourgade près de Palerme, la palette des teintes de Dolce & Gabbana comprend le blanc, le rouge bordeaux, le vert, le sable et le marron.

Les imprimés à rayures sont omniprésents, faisant écho à l'esthétique des années 1950, âge d'or du cinéma italien marqué par une mode toute en élégance.

Petites entorses au classicisme: des chemises légèrement translucides, des perles rouges brodées sur des vestes blanches et des pantalons à motifs floraux colorés.

Si les boucles d'oreilles bling-bling et les pendentifs fantaisie dorés sont désormais bannis, la casquette gavroche et les sacs à main figurent toujours parmi les accessoires indispensables de D&G.

Cette nouvelle collection portant le label "fait main" rend hommage à l'artisanat italien dont se sont inspirés les stylistes, qui fait aussi l'objet d'une exposition à Milan intitulée "Du coeur aux mains: Dolce & Gabbana".

D'une robe en cristal scintillant dans une salle de miroirs jusqu'aux couleurs contrastées des céramiques siciliennes, cette exposition inédite présente jusqu'au 31 juillet des œuvres de Dolce & Gabbana et le savoir-faire artisanal.

Dans un atelier temporaire, tailleurs, couturiers et artisans travaillent chaque jour dans un espace qui recrée les véritables laboratoires de la maison de couture.

- L'univers érotique de Dsquared2 -

Au deuxième jour de la Fashion week masculine de Milan, de nombreux jeunes fashionistas se pressaient devant les showrooms des grandes griffes, pour tenter d'immortaliser avec leurs smartphones l'arrivée des stars sud-coréennes de la K-pop, influenceurs ou autres VIP.

De retour sur les podiums masculins après deux ans d'absence, la marque de luxe irrévérencieuse Moschino avait ouvert vendredi le bal en dévoilant la première collection homme de son nouveau directeur artistique Adrian Appiolaza.

Mêlant subversion, élégance et liberté de mouvement, cette collection a puisé dans les riches archives de la griffe pour perpétuer l'héritage du fondateur Franco Moschino, tout en s'employant à "casser les codes", avait expliqué le créateur argentin.

Dans un autre registre, Dsquared2, la marque des jumeaux canadiens Dean et Dan Caten, a frappé les esprits vendredi soir avec une nouvelle collection co-ed (mixte hommes-femmes) hyper-sexy, brisant eux aussi sans complexes les codes vestimentaires.

Dans une ambiance électrique, des grands gaillards musclés portant des débardeurs en latex ont esquissé des pas de danse lascive, avant de s'enfermer dans des cages suspendues au-dessus de la scène du théâtre lyrique Giorgio Gaber à Milan.

Toujours provocateur, le duo de stylistes a exhibé des pantalons taille basse et mini-shorts serrés, assortis de chemises transparentes et tops asymétriques en jersey dénudant la poitrine pour les garçons et des jupes ultra-courtes et hauts minuscules pour les filles.

Le noir et le cuir sont omniprésents dans cette collection, tout comme des lanières fines entrelacées qui enserrent le haut du corps, un clin d'oeil humoristique à l'univers sado-maso.

bh/ktr