Législatives : les enjeux d'un second tour sous tensions

Ils étaient pas moins de 6 293 candidats et candidates (44 % de femmes cette année, un record) à briguer les suffrages des Français, seulement 5 ont été élus dès le premier tour (ils étaient 4 en 2017 et 36 en 2012). Il s'agit de quatre Insoumis de la Nupes, élus à Paris et en Seine-Saint-Denis – Sophia Chikirou, Sarah Legrain, Danièle Obono et Alexis Corbière – et un seul de la majorité présidentielle Ensemble, Yannick Favennec, un centriste membre du mouvement philippiste Horizons, réélu dans la troisième circonscription de la Mayenne, où il est député depuis 2002.

Ce dimanche 19 juin, pour le second tour des législatives, ils ne sont plus que 1 149 à se présenter devant les électeurs dans 572 circonscriptions. Seront-ils plus nombreux qu'au premier tour où l'abstention a encore battu un record (52,5 % contre 51,3 % il y a cinq ans) après une campagne d'entre-deux-tours tendue ? C'est l'une des questions, et non des moindres puisqu'en se mobilisant ceux qui se sont abstenus peuvent faire basculer l'élection. Et ce n'est le seul enjeu d'importance de ce scrutin, qui va donner la coloration du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron.

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