Législatives: Louis Aliot ne "ne pense pas" que Marion Maréchal sera au gouvernement en cas de victoire du RN

Une "vague" RN. Voici comment le premier vice-président du Rassemblement national Louis Aliot a qualifié, ce lundi 1er juillet sur France inter, les résultats du premier tour des élections législatives anticipées. Son parti et ses alliés sont arrivés en tête avec 10.625.662 des voix soit 33,14% des suffrages, devant le Nouveau Front populaire (27,99%) et largement devant le camp présidentiel (20,04%).

Le maire de Perpignan estime désormais qu'il "va falloir proposer à un certain nombre de personnalités de venir constituer ce gouvernement", "en priorité aux 30-40 députés LR qui seront présents à l'Assemblée".

"Je pense que Jordan Bardella n'y tient pas"

Le président contesté des Républicains, Éric Ciotti, qui a fait alliance avec le RN malgré la réticence de certains membres de son parti? "Il participera très certainement à ce gouvernement d'union nationale", répond Louis Aliot.

Mais qu'en est-il de Marion Maréchal qui a été exclue du parti Reconquête d'Éric Zemmour après les élections européennes? Le vice-président du RN déclare qu'il ne "sait pas" si l'eurodéputé en fera partie en ajoutant qu'il "ne pense pas".

"Je pense que Jordan Bardella n'y tient pas", souligne-t-il.

Il reste une semaine au Rassemblement national, que Louis Aliot juge "déterminante", pour obtenir une majorité absolue et ainsi constituer "un gouvernement d'union nationale".

Louis Aliot précise que la constitution d'un éventuel gouvernement dirigé par Jordan Bardella est en train d'être "regardé". Ce dernier a d'ailleurs affirmé qu'il refuserait d'être nommé chef de gouvernement s'il obtient qu'une majorité relative (moins de 289 députés) le 7 juillet prochain.

"Si vous avez 250 députés et peu de chance de faire adopter des textes, ça ne sert à rien d'aller faire de la figuration (...) C'est à regarder au cas par cas, il y a un seuil ou c'est gouvernable", a-t-il déclaré sans savoir préciser ce seuil.

Pour obtenir cette majorité absolue, Louis Aliot se dit confiant. "Nous avons encore une réserve de voix dans des gens qui n'ont pas voté pour nous au premier (tour, NDLR) mais qui nous rejoindrons au deuxième (tour, NDLR) pour battre la gauche, j'en suis persuadé", a-t-il déclaré. Une réserve de voix qu'il estime notamment présent dans l'électorat républicain.

Le maire de Perpignan dit aussi "ne pas croire au front républicain" appelé en ces termes par Emmanuel Macron et requis par Jean-Luc Mélenchon.

"Ce sont les situations locales qui l'emporteront sur les mots d'ordre nationaux. (...) Les électeurs ne répondent plus à ces mots d'ordre, même la gauche", affirme-t-il jugeant "utopique" que des électeurs Renaissance votent pour des candidats du Nouveau Front populaire et inversement.

Article original publié sur BFMTV.com