Législatives : Fillon offre un parachute doré à Kosciusko-Morizet

Paris, le 9 novembre 2016. Salle Wagram. Meeting de Nathalie Kosciusko-Morizet (sur la photo), candidate LR (Les Républicains) à la primaire de droite et du centre pour l'élection présidentielle de 2017.

L'ex-ministre était censée défier le député du XIVe arrondissement de Paris, le socialiste Pascal Cherki. Un combat risqué auquel elle pourrait échapper : le candidat LR s'apprête à lui offrir une réélection certaine dans sa circonscription.

Dans la gestion de leur carrière, les responsables politiques choisissent rarement de prendre des risques inutiles. Entre un parachutage sur des terres électorales favorables et une bataille incertaine sur une terre de mission, ils n’ont, en général, aucune hésitation. C’est ainsi que, selon nos informations, Nathalie Kosciusko-Morizet devrait être prochainement – et discrètement –investie comme candidate du parti Les Républicains (LR) dans la 2e circonscription, regroupant les Ve, VIe et VIIe arrondissements de Paris.

Un impeccable parachute doré électoral, gracieusement offert par le député sortant… François Fillon. La décision aura de quoi surprendre les conseillers nationaux de LR, qui viennent d’approuver par leur vote solennel, samedi, la liste des candidats officiellement investis aux législatives. NKM, cheffe de file de la droite parisienne, y figure bien, mais comme candidate de la 11e circonscription, située pour l’essentiel dans le XIVe arrondissement de Paris.

«Quelle image donnons-nous de la politique !»

Pourquoi ce changement ? Le député sortant de la 11e circonscription, Pascal Cherki, est un socialiste, élu en 2012 avec 56% des suffrages. Dans la 2e circonscription, Fillon s’était imposé avec le même score. Entre une victoire assurée et une possible défaite, NKM a fait son choix : elle délaisse son XIVe arrondissement, où elle s’était installée en 2014 quand elle est partie à l’assaut de la capitale. «C’est ici que se joue la reconquête», disait alors celle qui défiait Anne Hidalgo.

Choqués par ce «parachutage», de nombreux élus LR de Paris crient à la désertion. «Quelle image donnons-nous de la politique ! NKM prétendait construire, dans la durée, un véritable ancrage. Voilà qu’elle abandonne le terrain. Si (...)

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