Législatives : Aurélien Rousseau, ancien ministre du gouvernement Borne, candidat Nouveau Front populaire

Aurélien Rousseau, alors ministre de la Santé, quittant l’Élysée à Paris, le 12 décembre 2023.
LUDOVIC MARIN / AFP Aurélien Rousseau, alors ministre de la Santé, quittant l’Élysée à Paris, le 12 décembre 2023.

LÉGISLATIVES - C’est une candidature que personne n’avait vu venir. L’ancien ministre de la Santé Aurélien Rousseau représentera la coalition de gauche du Nouveau Front populaire lors des élections législatives dans la 7e circonscription des Yvelines, a indiqué ce vendredi 14 juin le parti de Raphaël Glucksmann, Place publique, confirmant une information de L’Express.

« Le RN ne doit pas accéder au pouvoir. Aux côtés de Raphaël Glucksmann, fort de mes valeurs, républicaines, universalistes, pour le progrès et l’émancipation, je m’engage dans la dynamique de rassemblement de la gauche Front populaire, seule capable de faire barrage à l’extrême droite », a écrit dans la soirée sur X Aurélien Rousseau.

Aurélien Rousseau avait quitté le gouvernement en décembre après le vote de la loi immigration. Il avait auparavant été le directeur de cabinet de la Première ministre Élisabeth Borne, notamment durant la très contestée réforme des retraites.

« Ça montre toute sa cohérence », a ironisé Emmanuel Macron après l’annonce de ce ralliement, en marge du G7 à Bari.

Aurélien Rousseau, énarque qui s’apprête à fêter ses 48 ans, avait autrefois été encarté au PCF, avant de participer à la campagne victorieuse du socialiste Bertrand Delanoë en 2001, dont il était ensuite devenu le directeur de cabinet adjoint.

Fief électoral de l’ancien Premier ministre Michel Rocard

Il avait occupé cette même fonction lors d’un premier passage à Matignon de 2015 à 2017, sous les ordres des socialistes Manuel Valls et Bernard Cazeneuve.

À partir de 2018, il était devenu le directeur de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France, nommé par la ministre de la Santé de l’époque, la macroniste Agnès Buzyn, avant de rejoindre Élisabeth Borne à Matignon en juillet 2021.

Lors des législatives, prévues les 30 juin et 7 juillet, il affrontera notamment la députée sortante de la majorité présidentielle, Béatrice Piron, qui s’était largement imposée au deuxième tour (71,40 %) en 2022 face à une opposante LFI-Nupes.

Cette circonscription, qui s’organise autour de la commune de Saint-Nom-la-Bretèche, a longtemps été un bastion de droite, où ont notamment été élus députés l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Henri Guaino, Christian Blanc et Anne-Marie Idrac, tous deux secrétaires d’État sous les gouvernements Fillon.

Elle fut également le premier fief électoral de l’ancien Premier ministre Michel Rocard, où il s’est fait élire député de 1978 à 1986.

Sur le réseau social X, la députée EELV de Paris Sandrine Rousseau, dont le parti est lui aussi membre du Nouveau Front populaire, lui a souhaité la « bienvenue ». « Le même, le seul, qui a quitté le gouvernement à cause de la Loi immigration », a-t-elle encore rendu hommage.

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