Yahoo Actualités Législatives 2024: le RN en tête, mais les alliances et désistements peuvent tout changer
La dissolution de l'Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron le 9 juin, au soir des élections européennes, offrait son lot d'incertitudes. Après le premier tour de ces élections législatives très anticipées, le doute n'est toujours pas dissipé.
Le Rassemblement national (RN) arrive largement en tête. Les électeurs lui ont octroyé près de 29,25% des suffrages, auxquels il faut adjoindre 3,90% pour ses alliés des Républicains (LR) à droite (ayant suivi Éric Ciotti), selon les résultats définitifs communiqués par le ministère de l'Intérieur. Cela pourrait permettre au parti d'extrême droite d'obtenir entre 230 et 280 députés selon certaines projections.
Le Nouveau Front populaire, alliance regroupant notamment La France insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS), Les Écologistes-EELV et le Parti communiste français (PCF), termine en deuxième position. Avec 27,99%, la coalition de gauche ferait mieux que la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), bâtie lors des législatives 2022, qui avait alors obtenu 25,66% au premier tour.
En revanche, le bât blesse pour la (future-ex?) majorité présidentielle. L'alliance centriste Ensemble pour la République, composée de Renaissance, de Horizons, du Mouvement démocrate (Modem), du Parti radical de gauche (PRG), ainsi que de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), chute à 20,83%. Soit près de cinq points de moins par rapport à 2022. La coalition Ensemble n'obtiendrait que 70 à 100 sièges à l'Assemblée nationale à l'issue du second tour, les 6 et 7 juillet.
Un succès relatif pour le RN
Le Rassemblement national a donc bien validé sa victoire obtenue lors des européennes. Cela s'est d'abord confirmé dans les fiefs de l'extrême droite. Ainsi, dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, Marine Le Pen a obtenu sa réélection dès le premier tour avec 58,04% des voix. Il y a deux ans, elle avait dû batailler lors…
