Législatives 2024 : des milliers de personnes manifestent contre l’extrême droite à Paris et dans toute la France

Legislatives 2024 : des milliers de personnes manifestent contre l’extrême droite à Paris et dans toute la France (Photo prise à la manifestation de Paris place de la République le 10 juin 2024)
GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP Legislatives 2024 : des milliers de personnes manifestent contre l’extrême droite à Paris et dans toute la France (Photo prise à la manifestation de Paris place de la République le 10 juin 2024)

MANIFESTATIONS - Paris, Marseille, Montpellier, Rennes, Nantes, Rouen… Des milliers de personnes se sont rassemblées ce lundi 10 juin au soir dans plusieurs villes de France contre l’extrême droite à l’issue du scrutin des européennes, de la dissolution de l’Assemblée nationale et des législatives anticipées.

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Ces manifestants veulent dire leur opposition à l’extrême droite qui, dénoncent-elles, se retrouve « aux portes du pouvoir », après sa poussée dans les urnes la veille et l’annonce d’une prochaine dissolution de l’Assemblée nationale.

Vers 21H00, la place de la République à Paris était noire de monde. Les manifestants, parmi lesquels beaucoup de jeunes, majeur levé, hurlaient : « La jeunesse emmerde le Front national » (parti ancêtre du Rassemblement national, RN) ou encore « Tout le monde déteste Marine Le Pen ».

Dans la foule alentour, les drapeaux palestiniens se mêlent à ceux de la CGT, de l’Unef et d’autres organisations ayant appelé au rassemblement. Certains manifestants brandissent des pancartes mentionnant « Ça va barder là », en référence au président du RN Jordan Bardella. Aucun dispositif policier n’était visible, selon le journaliste présent sur place.

François Ruffin et Manon Aubry étaient également sur place dans la foule.

Les pompiers ont par ailleurs dû intervenir pour prendre en charge un homme tombé du haut de la statue de la place de la République.

« L’extrême droite au pouvoir ne le lâchera plus »

À Marseille, deuxième ville de France, qui a placé en tête la liste du RN lors du scrutin des européennes dimanche, 2200 personnes selon la police, dont beaucoup de jeunes, se sont rassemblées à l’appel de plusieurs syndicats, de partis de gauche ou de la Ligue des droits de l’Homme devant la préfecture de région.

« L’extrême droite au pouvoir ne le lâchera plus, combattons-la maintenant ! » ou « Front populaire : tous unis », proclamaient des pancartes fabriquées à la va-vite. De nombreux élus locaux, en écharpe tricolore, étaient présents.

Plusieurs milliers de personnes se sont également rassemblées à Rennes (plus de 2.500), Nantes (au moins 1000) et Rouen (800).

Appel à manifester massivement ce week-end

Quelque 1500 personnes, selon la préfecture, se sont également rassemblées place de la Victoire à Bordeaux, au rythme de tambours et de la mélodie de « Bella ciao ». « FN, RN des racines et des haines », « Non à l’ère Haine », ou encore « Make racistes afraid again », pouvait-on lire sur des pancartes.

À Montpellier ou encore Besançon, un millier de personnes ont aussi manifesté, de même qu’à Toulouse où ils criaient : « Pas de fachos dans les quartiers, pas de fachos à l’Assemblée ! ».

À Strasbourg, ils étaient 950 selon la police. « L’extrême droite a inoculé tous les rangs de l’Assemblée nationale jusqu’à la Macronie.(...) Il y a dans ce pays un racisme d’État, je le vois à l’Assemblée nationale. Ne les laissons pas faire ! », a lancé au micro le député LFI Emmanuel Fernandes. « Nous prendrons nos responsabilités pour que le 30 juin, nous nous présentions en un front uni, humaniste » a promis l’élu.

La CFDT, la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires appellent à « manifester le plus largement possible » ce week-end « pour porter la nécessité d’alternatives de progrès pour le monde du travail » avant les élections législatives anticipées du 30 juin et 7 juillet, selon un communiqué intersyndical publié ce lundi 10 juin.

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