Législatives 2024 : François Ruffin ne siégera pas avec La France insoumise s’il est réélu

François Ruffin, ici à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le 17 juin 2024.
LUDOVIC MARIN / AFP François Ruffin, ici à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le 17 juin 2024.

LÉGISLATIVES - Alors qu’il tente d’être réélu dans la Somme, François Ruffin ne cache plus du tout de prendre ses distances avec La France insoumise. Au contraire du parti de Jean-Luc Mélenchon, le député sortant est par exemple plus réceptif à une grande coalition de gauche à l’Assemblée nationale, rappelant cette semaine que « des grands moments dans notre Histoire se sont faits avec une coalition », comme à la Libération.

Ce jeudi 4 juillet, François Ruffin est allé encore plus loin, assurant qu’il ne siégerait pas dans le groupe LFI en cas de succès aux législatives dimanche 7 juillet.

« J’ai refusé l’investiture de La France insoumise il y a quinze jours. Mes désaccords avec Jean-Luc Mélenchon sont connus. Ils sont profonds sur la démocratie, sur le bruit et la fureur plutôt que la force tranquille, Donc ma place ne sera pas dans le groupe La France insoumise si jamais je suis élu », a-t-il déclaré dans la matinale de RTL. « Il y a beaucoup de gens bien chez les insoumis. Mais il y a moyen de faire autre chose avec des amis communistes, écologistes, générations et ainsi de suite », a-t-il ajouté.

« Un nouveau mouvement, avec Fabien Roussel par exemple ? », le relance alors la journaliste Amandine Bégot. « On n’en est pas là du tout, on verra. Là, on parle de ce qui pourrait se passer à l’Assemblée, donc ne parlons pas de mouvement », a préféré répondre François Ruffin. « Mais il y a à trouver un chemin qu’il fasse qu’il y ait des traits d’union aujourd’hui entre les différentes forces de gauche. »

Sept points de retard au second tour dans la Somme

Il a en revanche exclu toute participation à une grande coalition allant des communistes jusqu’aux députés LR. « Je ne participerai pas à un gouvernement qui serait une coalition hétéroclite et improvisée », un « gloubi boulga » sous « les nominations d’Emmanuel Macron », a-t-il prévenu. « Les politiques suscitent du dégoût, on le voit, si on se lance dans des combines, des manœuvres, ça sera encore pire », a-t-il sermonné.

« Quels que soient les dirigeants, demain », le leader du micro-parti Picardie Debout a appelé à « faire l’inverse de ce qu’a fait Emmanuel Macron depuis deux ans », c’est-à-dire à « gouverner sans brutalité, en tenant compte des avis différents » et « avec une forme de tendresse et avec beaucoup de dialogue ».

Lors du second tour des élections législatives ce dimanche, François Ruffin aura sept points de retard à combler face à une candidate RN. Il a reçu le soutien très clair d’Albane Branlant, la candidate macroniste qui s’est désistée en sa faveur immédiatement après le premier tour.

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