Législatives 2024 : Aya Nakamura s’engage clairement contre « le seul extrême à condamner »

Aya Nakamura, ici arrivant à la deuxième édition des « Flammes », au théâtre du Châtelet à Paris, le 25 avril 2024.
JULIEN DE ROSA / AFP Aya Nakamura, ici arrivant à la deuxième édition des « Flammes », au théâtre du Châtelet à Paris, le 25 avril 2024.

LÉGISLATIVES - Barrage musical. Au fur et à mesure que le second tour des élections législatives approche, ce dimanche 7 juillet, les artistes et personnalités médiatiques prennent position. C’est le cas ce mardi 2 juillet de la chanteuse Aya Nakamura, qui a pris la parole sur son compte X, s’engageant contre « le seul extrême à condamner ». Un appel clair au barrage contre le Rassemblement national.

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« Je suis bien placée pour comprendre et savoir la place du racisme dans notre pays. C’est les mêmes qui ont le seum quand on brille car on n’a pas fini de briller », explique en préambule la chanteuse franco-malienne.

« Eh oui je suis discrète sur ces sujets, des fois on ne se sent pas pertinent et assez légitime pour parler et dire les bonnes choses sur des terrains qu’on ne maîtrise pas. Ça ne veut pas dire qu’on n’a pas d’avis hein », poursuit l’artiste francophone la plus écoutée dans le monde.

« Maintenant, je comprends que ma position d’artiste nécessite que je prenne la parole, car c’est un moment important pour nous toutes et tous. Donc dimanche on va tous aller voter, et contre le seul extrême à condamner car il n’y en a qu’un », prend-elle position en guise de conclusion.

Prise pour cible par l’extrême droite

Depuis qu’elle est pressentie pour chanter à la cérémonie d’ouverture de JO de Paris le 26 juillet, après la publication d’un article de L’Express en février, Aya Nakamura a essuyé les critiques de nombreux élus de droite et d’extrême droite.

Cette offensive aux relents racistes avait atteint son pic le week-end du 10 mars. Samedi 9, un groupuscule de l’ultradroite avait posté sur les réseaux sociaux la photo d’une banderole haineuse à l’endroit de l’artiste. Le lendemain, Éric Zemmour avait déclenché la bronca de ses militants en la citant lors de son premier grand meeting de campagne pour les élections européennes. « Les bébés votent Mozart, pas Aya Nakamura », résumait-il en substance, après un long développement sur les goûts musicaux des fœtus.

Pour résumer, ses détracteurs fustigent les libertés que l’artiste de 28 ans prend avec la langue française, comme dans son titre Djadja, où elle joue avec l’argot et le verlan. « Elle ne chante pas en Français », répètent même en chœur des élus Reconquête ou Rassemblement national.

Pour le moment, seulement une dizaine de personnes connaissent le scénario exact du spectacle de la cérémonie d’ouverture des JO, qui durera 3h45 et qui commencera à 19h30 et entend « casser les codes » en se tenant pour la première fois hors d’un stade, selon le Comité d’organisation des Jeux.

Si on ne sait toujours pas si Aya Nakamura fera partie du show, la bande sonore de la cérémonie inclut les créations du directeur musical Victor Le Masne, mêlant pop, orchestre symphonique, chœurs et boucles électro typiques de la « French Touch ». Elle piochera aussi dans « d’autres registres », selon son concepteur Thomas Jolly, qui ne révèle rien mais pour qui « la France, c’est à la fois Jul, Édith Piaf ou encore Nathalie Dessay ».

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