Législatives: Édouard Philippe "tend la main" aux LR pour construire "une nouvelle majorité"

"Il est assez évident que ceux qui veulent me rejoindre sont les bienvenus". Sur BFMTV ce mardi 11 juin, le président du parti Horizons, Édouard Philippe, a déclaré qu'"évidemment", il "tend la main" aux Républicains qui s'opposent à une alliance avec le Rassemblement national (RN) pour les élections législatives du 30 juin.

Éric Ciotti a affirmé mardi, au 13 Heures de TF1, que LR a "besoin" d'une alliance avec le RN, estimant que "le pays n'a jamais été autant à droite" et souhaitant que "tous les députés LR sortants s'allient avec le RN pour préserver un groupe puissant à l'Assemblée nationale". Une alliance qualifiée de "consternante" et "contre-nature" par l'ancien Premier ministre Édouard Philippe.

Crise chez LR

Cette initiative a également été aussitôt désavouée par le chef des députés LR, Olivier Marleix, pour qui Éric Ciotti "doit quitter la présidence" du parti. Son homologue au Sénat Bruno Retailleau l'a accusé d'avoir "menti" et "trahi" son parti par "déloyauté" tandis que le président du Sénat Gérard Larcher a prévenu qu'il "n'avalisera jamais, sous aucun prétexte, un accord avec le RN".

Malgré une avalanche d'appels à la démission au sein de son parti, Éric Ciotti, qui semble isolé parmi les cadres LR, a martelé qu'il "ne cédera pas" aux pressions et que "seuls les militants pourraient (lui) enlever son mandat".

Il appelle à une "nouvelle majorité"

Sur BFMTV, Édouard Philippe s'est dit "convaincu" que la situation politique actuelle justifie la construction d'une "nouvelle majorité". Selon lui, elle ne doit pas être "la reproduction de l'architecture de la majorité telle qu'elle a été conçue en 2022".

Pour cela, "il faut un contrat, un pacte, une nouvelle façon d'organiser des femmes et des hommes qui se reconnaissent dans quelques idées simples", qui sont "le refus de l'immobilisme", "l'ordre" dans les comptes publics et la lutte contre l'insécurité, a estimé le maire du Havre.

En annonçant la dissolution de l'Assemblée nationale dimanche face à la déroute de son camp aux élections européennes, Emmanuel Macron a déclenché des tractations tous azimuts chez des oppositions déterminées à peser au maximum lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

Article original publié sur BFMTV.com