Législatives: Édouard Philippe appelle LR à construire "une nouvelle majorité" avec les macronistes
Édouard Philippe veut brasser large. Dans le cadre des élections législatives anticipées, L'ancien Premier ministre a plaidé ce mardi 11 juin sur RTL pour une "nouvelle majorité", "en commençant pas les idées". Il lance à ce titre un appel à "toutes les forces politiques" du "bloc central", à savoir d'un arc allant du Parti socialiste aux Républicains.
Si Éric Ciotti, président de LR, a déjà fait savoir son refus d'une alliance avec la majorité, Édouard Philippe a souhaité interpeller son ancienne famille politique: "Nous pouvons construire ensemble une des politiques qui sont indispensables pour le pays", a-t-il assuré.
"Travailler avec d'autres qui sont pas d'accord avec nous"
Concernant le PS, qui fait partie de l'accord annoncé à gauche, l'ancien de LR ajoute: "Je suis certains que plein de gens - je ne sais pas si c'est au Parti socialiste ou dans l'électorat socialiste - qui entendent ce que je viens de dire comme priorités et peuvent s'y retrouver."
"Il faut accepter l'idée qu'on va devoir travailler avec d'autres qui sont pas d'accord avec nous sur tout. Je sais que c'est difficile de construire cet été d'esprit, parce qu'en France, dans les partis politique, règne souvent une espèce de sectarisme, de méfiance insupportable", a encore critiqué le premier chef de gouvernement d'Emmanuel Macron.
"Il faut d'abord partir du principe simple qu'aucun parti politique à lui seul n'est en mesure de mettre en œuvre quelque chose à la hauteur des enjeux des Français", a assuré-t-il assuré, appelant à être "ouvert" sur un "certain nombre de points".
Edouard Philippe fera "campagne tous les jours"
Édouard Philippe appelle à avoir l'idée claire, souhaitant que la France "refuse l'immobilisme" face à un monde qui "change à toute vitesse". "La deuxième chose, c'est qu'il faut remettre de l'ordre [...] dans nos comptes [...] dans nos rues" et également "dans nos têtes" face à "des tentations inouïes d'antisémitisme".
Quels que soient les équilibres politiques et alliances à venir, l'ancien Premier ministre a promis de "faire campagne tous les jours". "Moi, je suis maire du Havre", précise-t-il, semblant fermer la porte à tout candidature pour devenir député.
De son côté, Marine Le Pen a affirmé que son parti était "capable" de s'allier avec Les Républicains. "C'est ce sur quoi nous travaillons, mais avec des points politiques sur lesquels chacun se met d'accord. (...) Je pense qu'avec un grand nombre d'élus, nous le sommes", a-t-elle expliqué sur TF1, évoquant "un projet fondé sur deux grands chantiers, la défense du pouvoir d'achat et le redressement de l'économie et la lutte contre l'insécurité et l'immigration".