Kingsman 2 est-il aussi fun et violent que le premier ?

En février 2015, le premier Kingsman dynamitait les codes du film d’agents secrets avec sa violence décomplexée et ses références très pop. Colin Firth et Taron Egerton reviennent aujourd’hui dans la suite de cet anti-James Bond. Mais la recette est-elle toujours aussi efficace ?

Twentieth Century Fox
Twentieth Century Fox

Le retour du duo
Faire une suite à Kingsman sans Taron Egerton, dans la peau de l’ancienne petite frappe devenue agent secret, et Colin Firth, son mentor, était inconcevable. Mais il faut bien le dire : le premier épisode était aussi décapant parce qu’il jouait justement sur les différences entre le dandy old school et le petit gars de banlieue. Dans cette suite, Eggsy a complètement intégré les codes de Kingsman et, de fait, l’un des ressorts comiques les plus dingues de la franchise n’est plus.

Une super méchante
Pas évident de reprendre le flambeau après Samuel Jackson, bad guy bling et désopilant qui engouffrait des burgers aussi vite qu’il décapitait ses ennemis. Mais Julianne Moore relève dignement le défi en campant une trafiquante de drogue psychopathe, transformant ses ennemis en viande à burgers (une constante dans la saga) et vivant dans un décor années 50 avec des chiens et des hommes robots hyper high tech !

Twentieth Century Fox
Twentieth Century Fox

Des seconds rôles de luxe
Channing Tatum, Halle Berry et Jeff Bridges complètent le casting mais leurs rôles sont un tantinet accessoires, surtout celui du beau gosse, mis sur la touche à mi-parcours. Ils permettent cependant d’opposer les cultures américaines (les trois nouveaux venus jouent des espions made in USA) et britanniques. Une astuce scénaristique qui permet de compenser l’absence d’opposition de milieux sociaux (entre Eggsy et son formateur) qui faisait le sel du premier film.

Un guest de ouf
Mister Elton John himself est de la partie, dans son propre rôle. Poppy, la vilaine du film, l’a ici kidnappé et le contraint à pousser la chansonnette pour ses beaux yeux. Amusant, même si la star a bien fait de choisir une carrière de chanteur et non d’acteur !

Du trash toujours
Qu’il s’agisse d’action avec décapitations, bouillies et effusion d’hémoglobine, ou d’humour (avec blagues au-dessous de la ceinture), Kingsman est toujours sans filtre. Matthew Vaughn ose tout, amuse et se fait au passage plaisir en affublant ses héros de petits gadgets toujours aussi inventifs qui donnent du piquant aux séquences de bastons.

Verdict
Cette suite, ne bénéficiant pas de l’effet de surprise, est un ton au-dessous du premier film mais reste un chouette divertissement pop-corn que les amateurs d’action et d’humour sauront apprécier.

Découvrez la bande-annonce de Kingsman, le cercle d’or :

A LIRE AUSSI :

> Pourquoi Le sens de la fête est une déception
>
Ces BD francophones bientôt portées à l’écran
>
Guillaume Canet, acteur couillu dans Mon garçon