Kim Jong Un ordonne à son armée "d'anéantir" la Corée du Sud et les États-Unis en cas de conflit armé

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a ordonné aux hauts responsables militaires de son pays d'"anéantir" la Corée du Sud et les États-Unis dans le cas où ces pays initieraient une confrontation armée, a rapporté ce lundi 1er janvier l'agence d'État KCNA.

"Si l'ennemi opte pour une confrontation et une provocation militaire contre la (République populaire démocratique de Corée), notre armée doit lui porter un coup mortel pour l'anéantir complètement en mobilisant tous les moyens les plus puissants (...) sans un moment d'hésitation", a déclaré Kim Jong Un lors d'une réunion avec les principaux commandants nord-coréens organisée dimanche 31 décembre à Pyongyang, selon KCNA.

Dans un long discours tenu le même jour au terme d'une grand-messe de fin d'année fixant les orientations stratégiques du pays, le numéro un nord-coréen a lancé de nouvelles menaces de frappes nucléaires contre Séoul et ordonné l'accélération des préparatifs militaires en vue d'une "guerre" pouvant "être déclenchée à tout moment" sur la péninsule, d'après la même source.

"Mobiliser la force nucléaire"

Kim Jong Un a accusé les États-Unis de "divers types de menaces militaires" et ordonné de "mobiliser tous les moyens et forces physiques, y compris la force nucléaire, en cas d'urgence", contre la Corée du Sud.

Le dirigeant a affirmé ne plus rechercher la réconciliation et la réunification avec le Sud, soulignant la "situation de crise persistante et incontrôlable" qui, selon lui, a été déclenchée par Séoul et Washington.

Les deux alliés ont renforcé leur coopération en matière de défense face à une série record d'essais d'armements de Pyongyang en 2023.

La Corée du Sud aux côtés des États-Unis

Lundi, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a, lui, promis de tenir à distance les provocations militaires de Pyongyang au moyen d'un système étendu de dissuasion conjoint avec Washington, dont la mise en oeuvre est prévue pour le premier semestre 2024.

Ce système "dissuadera fondamentalement toute menace nucléaire" ou de missile émanant de la Corée du Nord, a déclaré Yoon Suk Yeol lors de son discours du Nouvel An.

En 2023, Pyongyang a mis sur orbite un satellite de reconnaissance militaire, gravé dans sa constitution son statut de puissance nucléaire et testé le missile balistique le plus puissant de son arsenal.

Article original publié sur BFMTV.com