« Killers of the Flower Moon » : Robert De Niro, le mal lui va si bien

Rencontrer l’« ours de Tribeca » est toujours une épreuve… Ici, Robert De Niro incarne l’escroc William Hale dans « Killers of the Flower Moon ». - Credit:Supplied by LMK/Newscom/SIPA
Rencontrer l’« ours de Tribeca » est toujours une épreuve… Ici, Robert De Niro incarne l’escroc William Hale dans « Killers of the Flower Moon ». - Credit:Supplied by LMK/Newscom/SIPA

On stresse un brin. Face à nous : Robert De Niro. Lunettes à grands carreaux fumés, un thé posé devant lui, l'acteur de 80 ans (dont presque soixante de carrière) en impose, forcément. Notoirement taiseux en interview, coutumier de réponses monosyllabiques en fonction de son humeur, l'« ours de Tribeca » – son quartier de prédilection à New York, où il possède un hôtel, un restaurant et où il organise un festival de cinéma indépendant depuis 2002 – peut, au moindre mot de travers, saborder l'entretien et vous laisser en plan.

En salle ce 18 octobre, Killers of the Flower Moon – qu'on peut traduire par Les Tueurs de la lune des fleurs – est son dixième film dirigé par Martin Scorsese. D'une durée de trois heures trente, financée par Apple pour 200 millions de dollars, cette saga épique, projetée hors compétition et acclamée au dernier Festival de Cannes, rejoindra sans peine le palmarès des plus grands titres sur le CV du légendaire comédien, aux côtés de Mean Streets, 1900, Le Parrain 2, Taxi Driver, Voyage au bout de l'enfer, Raging Bull, Il était une fois en Amérique, Les Affranchis, Casino ou encore Heat.

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Néowestern. Avec son timbre identifiable entre mille, qui a transcendé tant de répliques inoubliables (« Are you talking to me ? » dans Taxi Driver), De Niro consent volontiers à évoquer son rôle : William Hale, un propriétaire terrien de l'Oklahoma qui, dans les années 1920 [...] Lire la suite