Le Kenya va envoyer 1 000 policiers en Haïti dans le cadre d’une mission internationale

“Le Kenya et Haïti ont officialisé, vendredi 1er mars 2024, le déploiement de 1 000 policiers kényans en Haïti”, rapporte Le Nouvelliste.

“L’accord de réciprocité, requis par un tribunal de Nairobi en janvier dernier, a été paraphé [à Nairobi] par le secrétaire du Cabinet de l’Intérieur Kithure Kindiki et le ministre haïtien James P. Cadet, en présence du président kényan William Ruto, et du Premier ministre haïtien Ariel Henry”, précise le quotidien de Port-au-Prince.

Haïti avait lancé “un premier appel à l’aide en 2022, alors que la violence des gangs explosait” dans l’île, rappelle le média kényan Nation. “Aucun pays n’était alors prêt à prendre la tête de la mission sécuritaire”. Mais en juillet dernier, le président Ruto “a annoncé qu’il était disposé à envoyer la police kényane pour endiguer la crise”, et s’est porté volontaire pour piloter une force multinationale.

En octobre, les Nations unies ont donné leur feu vert au déploiement d’une telle force, également soutenus par les États-Unis, qui ont écarté tout envoi de troupes américaines mais accepté de financer une partie de son déploiement. Cinq pays ont accepté de se joindre à la mission de 2 500 à 2 600 hommes : le Bénin, les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade et le Tchad.

Cependant, en janvier dernier, la justice kényane – saisie par l’opposant Ekuru Aukot – “avait bloqué le projet, jugeant que le gouvernement n’avait pas le pouvoir de déployer des policiers dans d’autres pays sans accord de réciprocité”, souligne la BBC.

“Devoir historique”

Selon Al-Jazeera, le président Ruto et le Premier ministre haïtien Ariel Henry ont discuté vendredi “des prochaines étapes pour permettre l’accélération du déploiement”, mais la chaîne qatarie observe qu’on ignore encore si l’accord “va à l’encontre” de la décision de justice, ou s’il remplit bel et bien les conditions de réciprocité réclamées par le tribunal.

M. Aukot, toujours opposé au déploiement, a déclaré vendredi à l’AFP qu’il allait porter plainte pour “outrage au tribunal”.

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