Kate Middleton : malgré la prise de parole de la princesse, les théories complotistes continuent

La vidéo de la princesse Kate dans laquelle elle annonce être atteinte d'un cancer n'a pas mis fin aux théories complotistes sur les réseaux sociaux.

"Cette vidéo de Kate Middleton est clairement basée sur l'IA". Loin de calmer les théories complotistes, la vidéo de la princesse de Galles annonçant qu'elle est atteinte d'un cancer a au contraire remis une pièce dans la machine.

Alimentées par la communication un peu hasardeuse du palais de Kensington combinant un manque d'informations et la diffusion d'une photo de la princesse retouchée, ces théories sont apparues au moment de l'annonce de l'opération de Kate. Elles n'ont fait que se développer depuis.

Et rien aujourd'hui ne semble pouvoir enrayer le "Kategate", pas même les images de la princesse diffusées vendredi 22 mars. Sur X ou TikTok, de nombreux internautes assurent que Kensington leur ment et que la vidéo a été créée par une intelligence artificielle et qu'il s'agit d'un deepfake. Certains sur les réseaux sociaux s'entêtent donc à croire que la princesse est morte.

"Aucun élément factuel ne tarira cette fièvre complotiste", prédisait le 20 mars dernier auprès de BFMTV.com Tristan Mendès-France, maître de conférences spécialisé dans les cultures numériques, comparant le phénomène à "un poulet sans tête qui continue à courir".

"Les faits n'ont plus d'importance"

"L'offre complotiste augmente de jour en jour", notait également le spécialiste. "Cette augmentation de l'offre de théories renforce la suspicion complotiste plutôt que de la diluer. Cela renforce la suspicion de 'on nous ment', 'on nous cache la vérité', 'tout cela est théâtralisé'."

Kensington a largement contribué à instiller le doute dans l'esprit du public en diffusant le 10 mars dernier, le jour de la fête des mères au Royaume-Uni, une photo de la princesse entourée de ses trois enfants, George, Charlotte et Louis. Une photo assez grossièrement retouchée, qui a eu l'effet inverse de celui escompté. Au lieu de rassurer le public sur la santé de Kate, elle a ouvert une brèche dans laquelle s'est engouffrée la complosphère et jeté un doute sur la fiabilité des informations délivrées par le palais.

Quelques jours plus tard, une vidéo de Kate et William sur un marché de producteurs à Windsor - prise à la volée par un particulier - n'avait pas non plus calmé les théories. Beaucoup étaient ainsi persuadés qu'il ne s'agissait pas de la princesse, mais d'un sosie. Mais il ne s'agissait pas d'une photo officielle.

La vidéo de Kate publiée ce 22 mars n'est pas une vidéo volée, mais une vidéo officielle. Elle provient bien de Kensington et a été relayée par les médias du monde entier. Mais cela ne suffit pas non plus à calmer certains internautes, qui scrutent le document à la recherche de "preuves" de tromperie. "On peut tout imaginer avec ces menteurs", écrit ainsi sur X un compte ouvertement antivax, au sujet de Kate.

"Trois mois de spéculations sur Catherine sont le signe qu'un doute et un questionnement sains peuvent être facilement remplacés par l'incapacité d'accepter la moindre vérité", relevait déjà le 20 mars dernier l'éditorialiste Ankita Rao dans le Guardian.

"Déluge d'informations"

"En l'absence d'informations, quel que soit le sujet, nous avons vu ce qui peut se produire lorsque le tribunal de l'opinion publique s'empare de la conversation. Même lorsque les faits apparaissent, il est possible que cela n'ait plus d'importance".

L'éditorialiste y voit le symptôme d'un "monde de la post-vérité", "un monde où les gens sont nourris d'un déluge d'informations, dont la plupart sont vraies, d'autres fabriquées, et d'autres encore entre les deux".

Pour Bruce Daisley, ancien patron de Twitter en Europe, interrogé dans le Times ce dimanche, il n'y a pas grand-chose à faire contre les individus qui colportent des ragots et des mensonges.

"Le 'problème le plus préoccupant' auquel il est possible de s'attaquer est la manière dont les algorithmes de X favorisent la diffusion de contenus douteux auprès des utilisateurs".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - La minute de Catherine Middleton