Kamala Harris appelle à un “cessez-le-feu immédiat” à Gaza

“Étant donné l’ampleur des souffrances à Gaza, il faut un cessez-le-feu immédiat, au moins pour les six prochaines semaines”, a déclaré Kamala Harris, citée par CNN. “Le Hamas affirme vouloir un cessez-le-feu. Eh bien, il y a un accord sur la table. Et comme nous l’avons dit, le Hamas doit accepter cet accord”, a-t-elle martelé depuis Selma (Alabama), où elle participait à la commémoration d’une marche pour les droits civiques.

La vice-présidente américaine n’a pas épargné le Hamas, mais elle a “réservé l’essentiel de ses commentaires à Israël, dans ce qui semble être la critique la plus sévère jamais formulée par un haut dirigeant du gouvernement américain” sur la situation dans l’enclave palestinienne, relève The Guardian.

“Le gouvernement israélien doit faire davantage pour augmenter de manière significative le flux d’aide” vers Gaza, “il n’y a pas d’excuses”, a-t-elle asséné, sommant l’État hébreu d’ouvrir “de nouveaux points de passage” et de “ne pas imposer de restrictions inutiles à l’acheminement de l’aide”.

“Intense frustration”

“Son ton, plus vif et plus pressant que celui du président Biden ces derniers jours, témoigne de la frustration grandissante de la Maison-Blanche à l’égard d’Israël”, analyse le New York Times. Un avis partagé par The Guardian, qui voit dans les commentaires de Mme Harris le reflet d’une “intense frustration au sein du gouvernement américain face à la guerre, qui a nui à la position du président Joe Biden auprès des électeurs de gauche, alors qu’il cherche à être réélu cette année”.

“Le discours de Harris est la condamnation la plus explicite et la plus ferme jamais prononcée par un haut responsable américain” à l’égard d’Israël, affirme également Ha’Artez, pour qui le choix de Selma – où une marche pour les droits civiques avait été violemment réprimée le 7 mars 1965 – n’était pas anodin.

Les paroles de la vice-présidente “seront à juste titre considérées comme un point d’inflexion dans l’approche rhétorique de l’administration Biden à l’égard du conflit”, ajoute le quotidien israélien, même s’il “reste à voir quelles en seront les implications pratiques”.

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