La justice chinoise donne raison à BMW : pas touche à la Mini !

C’est l’exception qui confirme la règle : un constructeur étranger a gagné son procès pour contrefaçon contre un constructeur chinois. Aux balbutiements de l’industrie automobile chinoise il y a vingt ans, les marques locales s’étaient en effet démarquées par leurs reproductions de modèles américains, européens ou japonais. C’est ainsi que naquirent les BYD F3 et M6 (Toyota Corolla et Previa). Les GreatWall Hover (Isuzu Axiom), Geely CK (Mercedes CLK), BYD S1 (Ford Ecosport) etc… Mais pour certains, il ne s’agissait pas seulement de reproduire le design. Beaucoup faisaient du « reverse-engineering » ». Ils démontaient un modèle existant pour en mouler les pièces et les panneaux de carrosserie, et faisaient naître une copie quasi-conforme. Avec, vous vous en doutez, des qualités d’assemblage bien moindres (du moins à l’époque).

Pas la même conception de la propriété individuelle

L’exemple le plus frappant est sans doute celui de la Chery QQ, qui était une copie trait par trait de la Daewoo Matiz (aka Chevrolet Spark). Lors de sa sortie en 2003, General Motors avait prouvé que les portes deux modèles étaient même parfaitement interchangeables ! Un argument qui ne l’avait pas empêché de perdre son procès contre Chery. La Chine n’a en effet pas la même conception de la propriété intellectuelle, si bien qu’il est très rare pour un constructeur de gagner un tel procès. Même Fiat en 2008, qui avait attaqué GreatWall pour contrefaçon de sa Panda (la Peri) avait déchanté. La Peri fut bien interdite en Italie,...Lire la suite sur Autoplus