La justice autorise finalement le petit Hadès à garder son prénom

"C'est un ouf de soulagement", a réagi Kristina, la mère d'Hadès, auprès de France Bleu Armorique. La juge des affaires familiales du tribunal de Saint-Malo (Ille-et-Villaine) a finalement déclaré vendredi le prénom Hadès comme conforme, après plusieurs mois de bras de fer entre la justice et les parents.

Depuis sa naissance en septembre dernier, Kristina et Rodrigo militent pour avoir le droit d'appeler leur fils de la sorte. Le parquet, alerté par l'officier d'état-civil de la mairie, avait estimé que la référence à Hadès, considéré comme le maître des enfers dans la mythologie grecque, n'était pas un choix dans l'intérêt de l'enfant.

Incompréhensible pour les parents, qui nient, depuis le début de la procédure, tout parallèle avec ce dieu grec. Ils justifient le choix de ce prénom par sa facilité de prononciation en français comme en espagnol, la langue du père.

"C’est une décision normale, équilibrée, justifiée et mes clients sont contents", a souligné Me Pierre Stichelbaut, l’avocat des parents d’Hadès, au Télégramme.

"Pas de motif grave"

Selon Le Monde, la défense a notamment fait valoir que ce prénom est ou a été porté par plus d'une soixantaine de personnes depuis 1900. Il a même été attribué sans réticence de la part des officiers d'état civil de différentes villes.

Auprès du Télégramme, Me Pierre Sitchelbault est revenu sur les quatre arguments retenus par la juge pour débouter le parquet: "pas de motifs graves" en vertu de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme, "plusieurs Hadès en France" sans qu'il n'y ait "jamais eu de problèmes", une référence à la mythologie insuffisante "pour dire que le prénom est contraire à l'intérêt de l'enfant" et un prénom n'ayant "aucune connotation ridicule ou péjorative".

Le parquet a désormais un mois pour faire appel de cette décision. Autrement, le Trésor public devra rembourser à Rodrigo et Kristina les frais de justice qu'ils ont engagés, rappelle Le Monde.

Article original publié sur BFMTV.com