Juliette dans son bain (Arte) - André Dussollier : "On ne me propose pas de série. C’est mon grand regret !"

Étiez-vous familier de l’oeuvre de Metin Arditi, dont est adaptée cette fiction ?

André Dussollier : Je connaissais bien un Arditi, mais pas celui-ci ! (Rires) J’ai choisi de ne pas lire le roman avant le tournage, car je ne voulais pas avoir des remarques sur le scénario et contrarier le réalisateur, Jean-Paul Lilienfeld, dont j’avais beaucoup aimé La Journée de la jupe (2008).

Ce milliardaire amateur d’art, Ronny Kandiotis, est difficile à cerner…

Il n’est pas très sympathique. Comme toute personne qui a du pouvoir, il se sent obligé d’être véhément, voire agressif, dans ce monde hypocrite où on le caresse dans le sens du poil. Lorsque sa fille se fait kidnapper, on découvre sa vraie nature, plus complexe qu’il n’y paraît. C’est là que survient l’analogie avec la peinture : l’interprétation d’un tableau est aussi subjective que la vérité de quelqu’un. Moi qui suis un habitué des rôles d’hommes qui arrondissent les angles, je n’avais jamais eu l’occasion de jouer ce genre de personnage explosif.

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On vous voit rarement dans les séries télévisées. Est-ce un choix de votre part ?

Pas du tout, c’est mon grand regret ! On ne me fait pas de proposition.

Est-ce parce que les producteurs et les metteurs en scène font partie d’une nouvelle génération ?

Je ne sais pas ! Ce métier est très mystérieux, mais je ne demanderais pas mieux que d’en faire davantage, car la télévision regorge de fictions passionnantes.

Juliette dans son bain : vendredi 4 août à 20h55 sur Arte.

Interview Camille Sanson

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