Julian Assange libre et de retour en Australie, les images de ses retrouvailles avec ses proches

INTERNATIONAL - Un retour au bercail, sans un mot. Dans la foulée de l’accord passé avec la justice américaine, le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a atterri en Australie ce mercredi 26 juin. De retour dans son pays natal, le lanceur d’alerte a pu retrouver ses proches après une bataille juridique de 14 ans.

Julian Assange libéré, voici ce que contient l’accord avec la justice américaine qui a conduit à cette décision

À l’aéroport de Canberra, où il est arrivé vers 19 h 30 heure locale (13 h 30, heure de Paris) Julian Assange est resté discret malgré les nombreux médias présents pour capter le retour du lanceur d’alerte de 52 ans.

S’il a plusieurs fois salué la presse dès sa sortie de l’avion, c’est surtout sa famille et ses proches que Julian Assange attendait de pouvoir retrouver. À commencer par sa femme, Stella, qu’il a embrassé tendrement après l’après soulevée du sol, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

Puis ce fut au tour de John Shipton de retrouver son fils, qui a passé cinq ans dans une prison de haute sécurité à Londres et sept ans en asile à l’ambassade d’Équateur de la capitale britannique. Julian Assange a enlacé son père avant d’entrer dans l’aérogare avec son équipe juridique.

Julian Assange n’a pas accordé le moindre mot aux médias après plus d’une décennie à lutter contre son extradition vers la Suède pour des allégations d’agression sexuelle et vers les États-Unis, où il faisait face à 18 accusations criminelles et risquait jusqu’à 175 ans de prison. Stella Assange a d’ailleurs glissé quelques mots à ce sujet lors d’une conférence de presse où l’émotion était palpable.

« Je vous demande, s’il vous plaît, de nous donner de l’espace, de nous donner de l’intimité (...), de laisser notre famille être une famille avant qu’il puisse parler à nouveau, lorsqu’il l’aura décidé », a-t-elle expliqué au bord des larmes. Elle a également souligné que son mari était « dans un état terrible depuis cinq ans » et souhaitait désormais « être en contact avec la nature ».

La fin d’un long calvaire

Ce retour en Australie a été salué par le Premier ministre australien. « Je tiens à exprimer ma gratitude envers les États-Unis et le Royaume-Uni pour les efforts qu’ils ont déployés pour rendre cela possible », a déclaré Anthony Albanese, avant de livrer les premières impressions du fondateur de WikiLeaks sur son retour dans son pays natal.

« Il a décrit son atterrissage ici dans notre capitale nationale, Canberra, comme un moment surréaliste et heureux », a-t-il rapporté. Acteur important dans les efforts pour faire libérer son concitoyen, Anthony Albanese a assuré avoir eu une « discussion très chaleureuse avec » Julian Assange, visiblement « très généreux dans son éloge des efforts du gouvernement australien ».

Plus tôt dans la journée, Julian Assange avait été libéré lors d’une audience devant le tribunal fédéral américain de Saipan, dans les îles Mariannes du Nord, où il a plaidé coupable, conformément à un accord conclu avec la justice américaine.

Aux termes de cet accord, il n’était plus poursuivi que pour le seul chef de « complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale », pour lequel il a été condamné à 62 mois de prison. Une peine déjà couverte par ses cinq années de détention provisoire à Londres. Pour autant, l’ancien informaticien n’aura pas le droit de retourner aux États-Unis sans autorisation. Mais il a pu sortir de la salle d’audience « en homme libre », comme lui a signifié la juge Ramona V. Manglona.

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