Jordan Bardella défend une "exception agriculturelle française" face à Gabriel Attal

Comment répondre à la colère des agriculteur? Jordan Bardella s'est opposé lors du débat avec Gabriel Attal à l'actuel modèle européen, et en ligne aves ses inclinaisons protectionnistes a dénoncé les accords de libre-échange qui "mettent en concurrence les agriculteurs français avec des produits qui viennent du bout du monde".

Au-delà du manque de compétitivité, il a dénoncé l'absence de clauses miroirs (mesures imposées aux pays tiers signataires d'accords de libre-échange pour respecter les mêmes standards environnementaux, sociaux ou sanitaires, NDLR), sur les fermes usines ou sur les boeufs aux farines animales.

À l'opposé du modèle communautaire, le "logiciel européen", le président du RN veut défendre une exception agriculturelle française, fondée sur les subventions et le patriotisme économique.

"Il n'y a pas de raison que ce que l'on permet aux artistes, on l'empêche à nos agriculteurs", a-t-il déclaré face au Premier ministre.

"On exporte plus de bovins qu'ils nous en exportent"

"J'ai beaucoup agi en faveur des agriculteurs" a commenté le Premier ministre. Ce dernier a rappelé l'apport de la politique agricole commune (PAC) pour les agriculteurs français dont le député européen n'aurait pas voté le budget. Gabriel Attal considère aussi que les accords de libre-échange ont permis d'encourager l'export des produits agricoles.

"On exporte plus de bovins qu'ils nous en exportent", a relevé le Premier ministre.

Plus tôt dans le débat, la tête de liste RN s'est opposée à l'élargissement de l'Europe à 37 pays, considérant que cela constituerait une "catastrophe économique et sociale pour nos travailleurs et notamment nos agriculteurs".

Article original publié sur BFMTV.com